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96 DE BELLO JUGURTHINO LIBER.
scientia, animus belli ingens, domi modicus, lubidinis et
divitiarum victor, tantum modo gloria? avidus. [3] Sed is
natus et omnem pueritiam Arpini altus, ubi primum setas
militise patiens fuit, stipendiis faciundis, non Graeca facun-
dia neque urbanis munditiis sese exercuit; ita inter artis
bonas integrum ingenium brevi adolevit. [4]
Ergo ubi
primum tribunalum militarem a populo petit , plerisque
faciem ejus ignorantibus , facile notus per omnis tribus
declaratur. [5]
Deinde ab eo magistratu alium post alium
sibi peperit, semperque in potestatibus eo modo agitabat,
Tamen is
ut ampliore quam gerebat dignus haberetur. [6]
ad id locorum talis vir — nam postea ambitione praceps
datus est
—
[consulatum] adpetere non audebat;
3. Natus et.... Arpini altus, con
struction insolite; drpini, retombant à la
fois sur natus et sur altus, devait être
placé au commencement ou à la fin, et non
intercalé entre les deux mots auxquels il se
rapporte. —
Arpinum,
Volsques,
4rc
Ai tas, P,
au sud-est de Rome.
leçon, altus.
dans le pays des
Stipendiis faciundis. Marins fit ses
débuts dans la guerre de Numancc. Il se
trouvait là, dans le camp de Scipiota, avec
Jugurtha; cf. 7, 2.
Grmca j'acundia. Cf. 85, 32, le langage
que Salluste fait tenir à Marius au sujet
des lettres grecques. gk
Munditiis, P, 4 IC
leçon, militiisy^
4. Tribunatum militarem. Primitive
ment, les tribuns militaires étaient tous
nommés par les consuls; à partir de 302
(362 av. J.-C.) le peuple fut appelé à en
élire un certain nombre dans les comicespar
tribus; il y eut ainsi deux sortes île tri
buns
militaires, lestribunicomitiati désignés
par le peuple, les tribttni rufuli nommés
par le général. A partir de 207 av. J.-C,
les vingt- quatre tribuns militaires, six par
légion, furent tous élus par le peuple; si
Ton venait à lever plus de quatre légions,
1rs tribuns des légions supplémentaires
étaient nommés par les consuls.
Facile notus s'oppose .. plerisque fa
ciem ejus ignorantibus et explique pour
quoi ).i candidature de Marius réunit tant
de suffrages; bien que ses traits fussent
etiam tum
inconnus à la plupart des citoyens, comme
il arrivait précédé du bruit de ses exploits,
il n'eut pas de peine à se faire connaître.
Facile notus équivaut à cum is esset quem
omnes facile noscerent. — Facile
est la
leçon de tous les mss. et il me semble
qu'elle peut très bien être maintenue.
Dietsch (éd. de 1859) et Wirz, reprenant
une ancienne conjecture de Paulmier,
donnentfactis notus, qui Soumit d'ailleurs
un sens très satisfaisant. On a proposé
aussi d'écrire facile novus, en faisant re-
tomberfacile sur declaratur; quoiqu'il soit
un homme nouveau , il est élu facilement.
5. Alium post alium. ..^ Marius fut tri
bun du peuple en 635 (449 av. J.-C.},
préteur en 639 (4 4 5) et chargé, comme
propréteur,
ultérieure.
du gouvernement de l'Espagne
In potestatibus, d;ms ses différentes
fonctions. Potestates désigne proprement
les fonctions civiles, par opposition à impe-
ria, les commandements militaires.
6. Ad id locorum, jusqu'à ce moment;
cf. 72, 2 ; au contraire, 75, 7, ad id loci
est pris dans un sens différent.
Adpetere, suppléez consulatum, dont
l'idée se déduit facilement de Tensemblc
du passage. — Avec Jordan, je reproduis
la leçon de P et de P1. Dietsch (éd. de
4 869) donne consulatum adpetere d'après
un certain nombre de mss. où consulatum
est exprimé tantôt avant le verbe,
tantôt
apiès \\ ii/, qui dans sa brochure de fide