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CAP. XI-XII. 21
XII. [1] Primo conventu, quem ab regulis factura supra
memoravij
propter dissensionem placuerat dividi thesauros
finisque imperi singulis constitui. [2] Itaque tempus ad
utramque rem decernitur, sed maturius ad pecuniam distri-
buendam. Reguli interea in loca propinqua thesauris alius
alio concessere. [3] Sed Hiempsal in oppido Thirmida forte
ejus domo utebatur, qui, proxumus lictor Jugurtha, carus
acceptusque ei semper fuerat ; quem ille casu ministrum
oblatum promissis onerat inpellitque,
uti tanquam suam
visensdomumeat, portarum clavisadulterinas paret;
— nam
—
pos-
verae ad Hiempsalem referebantur ubi ; ceterum, res
tularet, se ipsum cum magna manu venturum. [4] Numida
mandata brevi confieit atque, uti doctus erat, noctu Jugur
thœ milites introducil. [5] Qui postquam in œdis inrupere,
/ XTI. 1 .
Finisque imperi singulis con
stitui. Après la mort de Masinissa, ses trois
fils s'étaient seulement partagé les attribu
tions de la royauté, le royanme lui-même
restant indivis, cf. Appien, Punica, 106.
Après la mort de .Micipsa, ses héritiers
s'aperçoivent, dès leur première entrevue,
qu'ils sont en désaccord, et c'est à un véri
'
table démembrement de la Numidie qu'il
s'agit de procéder.
2. Decernitur. Micipsa était mort
en 63fi ; les événement que Salluste raconte
dans ce chapitre sont de 637. U y eut donc
un certain intervalle, quoique l'historien ne
le dise pas en termes exprès, entre la pre
mière conférence des trois princes et le mo
ment où ils fixent une date pour procéder
au partage des trésors et du royaume.
-
Propinqua thesauris. P. proprinqua
tehesauris,
3. In oppido Thirmida (P. Thyrmida).
L'emplacement de cette ville de la Numi
die est inconnu.
Proxumus lictor, celui des licteurs qui,
marchant derrière les autres, se trouvait le
plus rapproché du magistrat ; il était
comme son homme de confiance et le
chef des licteurs. Sidluste se sert, par ana
logie,
de cette expression toute romaine
pour désigner un des officiers de Jugurtha,
qui lui était le plus étroitement attaché et
sur le dévouement duquel il pouvait comp
ter.
Ei se rapporte à Jugurtha. Le mot
forte indique clairement que Hiempsal
n'avait eu aucun motif particulier, person
nel , pour choisir ce logis de préférence.
Casu..., phrase très concise. Le dévoue
ment de cet officier étiiit acquis depuis
longtemps à Jugurthu ; le seul rôle que
joue le hasard dans cette affaire, c'est de
permettre à Jugurtha de mettre ce dévoue
ment à l'épreuve, son homme de confiance
étant par devenu, une circonstance for
tuite, l'hôte d'Hiempsal.
Onerat ne désigne comme pas, fatigare,
1 1 5 une insistance importune et fati
, ,
mais
gante,
la grandeur et la magnificence
des promesses faites par Jugurtha; cf.
Tite-Live, xxiv, 13, et Tacite, Histoires,
— T, 25. Onerat inpellitque équivaut à
onerat ita ut in/'ellat ; qui n'a
Cortius,
pas bien compris cette liaison, efface inpellit,
comme contraire aux habitudes de
brièveté de Salluste.
Suam domum dépend à la fois de visens /
et de eat. — C'est à dessein que l'auteur
à détaché suam; les allées et venues de
l'émissaire de Jugurtha ne peuvent être
suspectes^ puisqu'il yent chez lui, dans sa
- propre demeure.
Referebantur. P referabantur. L'impar
fait marque la répétition de l'action; cha
que soir, on remettait les clefs de la mai
son à Hiempsal.
5. Jnrupere. P irrumpere.
f