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CAP. XCVI-XCVII. 143
vix decuma parte die reliqua, invadunt, rati noctem, quœ
jam aderat, et viclis sibi munimento fore et, si
vicissent,
nullo inpedimento, quia locorum scientes erant ; contra Ro
manis utrumque casum in lenebris difficiliorem fore. [4] Igi
tur simul consul ex multis de hostium adventu cognovit, et
ipsi hostes aderant; et priusquam exercitus aut instrui aut
sarcinas conligere, denique anlequam signuin aut imperium
ullum accipere quivit, équités Mauri atque Gœtuli non acie
neque ullo more prœli, sed catervatim, uti quosque fors con-
globaverat, in nostros incurrunt. [S]
proviso metu, ac tamen virtulis memores,
Qui omnes trepidi in-
aul arma capie-
bant aut capientis alios ab hostibus defensabant ; pars equos
escendere, obviam ire hostibus; pugna latrocinio magis quam
prœlio similis fieri : sine signis, sine ordinibus équités pedi-
tesque permixti cedere alii, alii obtruncari, multi, contra
leçon, juxta.
Vie; P, i"
Die ; sur cette forme du génitif, cf. 52,
3 et la note. Die est la I " leçon de P et
de P1, changée ensuite en diei; tous les
autres mss., à l'exception de deux, ont
diei.
Nullo inpedimento. On explique le plus
souvent en faisant de inpedimento un ab
latif et l'on rapproche ce passage de Ci-
/ céron, Ad Ait., X, )8, i : « Tranquillitates...
majore impedimcnto fueruut quam
■
custodix quibus asservor. » Avec Kritz, je
suis d'avis que inpedimento, dépendant,
comme munimento, defore, est également
un datif. La forme nullo ne s'oppose pas à
cette explication ; elle se trouve chez César,
DeBell. Gall., VI, 13, 1 : « plèbes... uullo
adhibetur consilio. »
4. Simul consul... et ipsi. Cette con
struction,
assez rare dans la prose classi-
que, inarque lu simultanéité. Cf. Tacite,
Annales, IV, 26 : « Simulque cœptus dies,
et... aderant semisomnos in barbaros. »
César a dit dans le même sens, De Bello
civili; I, 6 2,
3 o eodem tempore pons
effectus nuntiabatur et vadum repeiieba-
tur. >
cou-
Sarciaas conligere. Cette manœuvre
> sistait à réunir tous les bagages pour les
placer au milieu de l'armée.
Signuin, aucun signal d'aucune sorte, ni
sonnerie de ni mot trompette, d'ordre ; au
§ suivant, signis est employé dans un
autre sens et désigne les étendards.
6. Escendere est donné par Arusianus,
p. 229; P et P1, comme tous les autres
mss.,
portent ascendere, Salluste emploie
escendere pour montrer que quelques-uns
réussissent à gr.ind'peine à monter à che
val, en se dégageant (ex) de tous les ob
stacles qui devaient les arrêter.
Latrocinio ; P latronio.
Cedere alii, alii obtruncari. Après Wirzj
j'adopte pour ce passage la correction due
à Linker et à Dietsch. Jordan écrit cedere
alius alius obtruncari. Le texte de P,
comme de la plupart des mss., est cedere
alios alios obtruncare. Cette leçon, fort
peu satisfaisante, a été modifiée ainsi dans
les ancieunes éditions : cœdere alios alios
oblruncare. Mais* suivant la remarque de
Dietsch (éd. de (859, Comm., p. 130), il
ne s'agit pus iri de savoir si les ennemis
sont tués de telle ou telle façon par les
Romains,
mais comment ceux-ci se com
portent eu face de cette attaque soudaine;
Multi,
correction de Dietsch, acceptée
par Jordan et conséquence delà conection
précédente,
au lieu de inultos, qui est \e
texte de P; P1 porte multa.