w

106 DE BELLO JUGURTJIINO LIBER.
LXXII. [i] Ad ea rex, aliter atque animo gerebat, placide
respondit. Bomilcare aliisque multis, quos socios insidiarum
cognoverat, interfectis iram obpresserat,
ne qua ex eo negotio
seditio oreretur. [2] Neque post id locorum Jugurthœ dies
aut nox ulla quieta fuit; neque loco neque mortali cuiquam
aut tempori satis credere, civis hostisque juxta metuere,
circumspectare omnia et omni strepitu pavescere, alio atque
alio loco, ssepe contra dçcus regium, noctu requîescere,
interdum somno excilus arreptis armis tumultum facere;
ita formidine quasi vecordia exagilari.
LXXIII. [i] Igitur Métellus, ubi de casu Bomilcaris et in-
dicio patefacto ex perfugis cognovit, rursus lanquam ad
integrum bellum cuncta parât festinatque. [2] Marium fati-
gantem de profectione, simul et invitum et offensum sibi
parum idoneum ratus, domum dimittit. [3] Et Romae plèbes,
litteris, quse de Metello ac Mario missse erant, cognitis,
volenti animo de ambobus acceperant. [4] Imperatori no-
LXXII. 4. Oreretur est la leçon de P
et la seconde leçon de P1; les autres mss.
donnent oriretur. La forme oreretur se
retrouve chez César, de Bell. Gall. VI, 9,
B : « ne quis ab his subito motus oreretur, »
et chez Tite-Live.
2. Post id locorum, à partir de ce mo
ment; cf. 63, 6 et la note.
Tempori; P,
que
4ro leçon, temporel
Atque omis alio, dansP arasi etP1,
dans la plupart des mss.
Excitas; P, ira
leçon, exercitus, conigé
ensuite en excitas; P excitus ; Dietsch {éd.
de 4 859) donne experrectus, d'après Dio-
mède qui cite ce passage p. 276 (éd. Kcil),
et il cherche (Comm. p. 84) à justifier cette
leçon ; mais il y a tout lieu de croire avec
Jordan que Diomède a écrit experrectus,
par suite d'une confusion avec 71,5.
LXXIII. 1. Indicio patefacto, la décou
verte du complot, expression elliptique
pour insidiis per indicium patefactis.
2. Simul et..,, ratus. Le premier et
ne s'oppose pas au second, mais doit se
joindre à simul. Dans cette phrase, l'au
teur expose le second motif qui, tout aussi
bien que les instaners de Marius, détermine
Métellus à lui accorder son congé : il était
persuadé qu'il ne pouvait pas compter sur
le concours d'un homme qui ne restait à
l'armée que malgré lui (invitum) , et que
lui-même avait gravemeift offensé (offen
sum sil'i). — Invitum est la leçon de pres
que tous les mss. ; dans P, en marge, de
la main du correcteur, invisum. Paulmier
avait déjà proposé d'écrire invisum, et cette
correction, combattue par Cortius, a été
adoptée par un grand nombre d'éditeurs.
Wii 7., qui l'avait soutenue dans sa brochure
De fide atque auctoritate codicis Sallus*
tiani,,..p, 4 4-42, l'a rejetée ensuite. Avec
Jordan, P. Thomas et Constans, je crois
qu'il convient de maintenir invitum, qui
s'explique très bien.
Domum dimittit (P 4'° leçon dimitlet).
D'après Plutarque les comices devaieut
avoir lieu dans douze jours. En deux jours
et une nuit, Marius fit le trajet du camp à
Utique,
et delà quatre jours de navigation
lui suffirent pour arriver en Italie.
• Acceperant,
3. Plèbes, P, 4ro leçon, plebis.
au pluriel,
parce que le
mot plèbes implique une idée de pluralité;
d'ailleurs, tournure plus fréquente en poésie
qu'en prose. — Riemann, Études sur Tite-
Live, p. 197-4 98, fait remarquer qu'il a
y