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CAP. LX111-LXIV. 97
alios magistratus plebs, consulatum nobilitas inter se per
manus tradebat. [7] Novos nemo tam clarus neque tam
egregiis factis eral, quin is indignus illo honore et quasi
pollutus haberetur.
LXIV [i] Igitur ubi Marius haruspicis dicta eodem inten-
dere videt, quo cupido animi ab hortabalur, Metello petundi
gratia missionem rogat. Cui quamquam virtus, gloria atque
alia optanda bonis superabant, tamen inerat contemptor ani
mus et superbia, commune nobilitatis malum. [2] Itaque
primum conmolus insolila re mirari ejus consilium et quasi
per amicitiam monere, ne tain prava inciperet,
neu super
fortunam animum gereret; non omnia omnibus cupiunda
esse; debere illi res suas satis placere ; postremo caverel id
petere a populo Romano, quod illi jure negaretur. [3] Post
quam hœc atque talia dixit neque animus Mari flectitur,
respondil, ubi primum potuisset per negotia publica, factu
rum sese quœ peteret. [4] Ac poslea sœpius eadem postulanti
fertur dixisse, ne festinaret abire;
atque auctoritate codicis Snllustiani — p.
h 2 est d'avis qu'il faut écrire consulatum
reproduit purement et simplement
petere,
le texte de Jordan dans sa réimpression de
l'édition de Jaeobs.
Alios magistratus dépend grammatica
lement de per manus tradebat, mais logi
quement il faut rattacher ces mots à ha-
possidebat ou toute autre expression
bebat,
analogue,
dont l'idée se trouve implicite
ment contenue dans tradebat. L'idée d'ail
leurs est celle-ci: quant aux auties ma
gistratures, les plébéiens y avaient accès;
mais pour le consulat, c'étaient les nobles
qui se le réservaient exclusivement, se le
passant de main en main.
7. Egregiis, leçon de P et de l'1 ainsi
que d'un grand nombre de mss. ; quelques
autres donnent egregius, leçon que Kritz. a
admise dans son texte, mais qui est rejetée
par presque tous les éditeurs les plus
récents.
Is d'abord omis dans P,
a été rétabli
par le correcteur.
LXIV. t Marius . haruspicis, P Marius
cum haruspicis.
SALLUSTE. JUG.
satis mature illum cum
Intendere videt, d'abord omis dans P,
ajouté ensuite par le correcteur.
Ab Metello — rogat, construction rare;
avec rogare, on met d'ordinaire à l'accusa
tif le nom de la personne à qui s'adresse
la demande.
qui Missionem, désigne habituellement
un congé définitif, la libération du service
est mis militaire, ici con-
dans le sens de
un congé meatus, temporaire.
Superabant équivaut à abunde erant;
cf. Catilina, 20, \\ : a illis divitias superare;
» et Cicéron, de Orat. II, i9 : « in
quo et déesse aliquam partem et superare
mendosum est. »
2. Primum doit se construire avec mi
rari : il lui exprima d'abord son étonne
raient. — Dans
P et P1 primum est exprimé
une seconde fois après mirari.
'i. Ubi primum potuisset per negotia
publica équivaut à ubi primum licuisset
per negotia publica.
4. Festinaret implique souvent une
idée de hâte excessive, de précipitation.
Cf. Caton cité par Aulu-Gelle, XVI, U,
2 : « Aliud est properare, aliud festinare.
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