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CAP. XLII-XLIII. 71
XLIII. [1] Post Auli fœdus exercitusque nostri fœdam
fugam, Métellus et Silanus, consules de senatus sententia,
provincias inter se partiverant ; Metelloque Numidia evene-
rat, acri viro et, quamquam advorso populi partium, fama
tamen œquabili et inviolata. [2] Is ubi primum magistratum
ingressus est, alia omnia sibi cum conlega ratus, ad bellum,
quod gesturus erat, animum intendit. [3]
Igitur diffidens
veteri exercitui milites scribere, prœsidia undique arcessere,
arma, tela, equos et cetera instrumenta militiae ad parare, hoc
conmeatum adfatim, denique oinnia quœ in bello vario et
multarum rerum egenti usui esse soient. [4]
Ceterum ad ea
patranda senatus auctoritate socii nomenque Latinum et
reges ultro auxilia mittundo, postremo omnis civitas summo
studio adnitebatur. [5]
Itaque ex sentenlia omnibus rébus
paratis conpositisque, in Numidiam proficiscitur, magna spe
civium, cum propter artis bouas,
XLÏII. 4 .
Métellus et Silanus. Quelques
manuscrits, en très petit nombre, ontÇ. Mé
tellus et M. Silanus;\es deux prénomssont
omis dans Pet dans P1) ainsi que dans pres
que tous les autres manuscrits. Dietsch (éd.
de 1859) a cru devoir les rétablir dans le
texte. —
Q.
Cascilius Métellus, à qui ses
victoires sur Jugurtha firent décerner plus
tard le surnom de Numidicus . M.
Junius
Silanus, le premier de sa famille qui soit
arrivé au consulat. Envoyé en Gaule, il
fut battu par les Cimbres celte même an
née G-ib de Rome.
Consules de senatus sententia. J'adopte
sur ce point, avec Wirz et Constans, la
conjecture de Mommsen, Hermès, I, 430;
cf. id. Staatsrecht,!, 572, note 4. P et P1,
comme tous les autres manuscrits, donnent
désigna ti, qui i été admis par Jordan.
Mais cette expression est impropre, et Sal
luste n'aurait pu l'employer que par une
singulièie inadvertance. Les élections
n'ayant pu se faire dans le cours de l'an
née 644, cf. 37, 2, Métellus et Silanus ont
dû entrer en fonctions immédiatement ;
ainsi, il est manifeste qu'ils n'ont pu être
consules designati au moment où aeu lieu
a répartition des provinces.
Viro. P, 4ro
leçon, vero.
tum maxume quod advor-
Advorso... partium. Salluste emploie le
génitif au lieu du datif, qui serait la con
struction régulière ; il suit l'analogie de
adversarius, inimicus, etc.
Fama œquabili, une réputation qui s'é
tait toujours soutenue, et etiromï non,
l'en
tend Cortius, une réputation aussi bonne
auprès du peuple qu'auprès des nobles;
xquali apud nobilitalem et plebem.
2. Alia omnia... ratus,
persuadé que
tous les autres devoirs de sa charge lui
étaient communs avec son collègue, par
suite qn'il pouvait s'en reposer sur lui, au
moins en partie, et réserver toute son at
tention pour la guerre d'Afrique.
3. Milites scribere, PPJ milites eligere
scribere; eligere est évidemment une glose
que les éditeurs ont depuis longtemps et
avec raiwu écartée du texte.
Arcessere. P1 accersiri.
Parare. P parère.
In bello vario : c'est-à-dire cujus multœ
sint quod for/me, muftis mo.lis gerendum
sit.
4. Mittundo. P, 4roleçon, **
tendo; mit
a été ajouté par le correcteur.
Adnitebatur. V **
nitebatur.
5. Magna spe civium. P, 4ie
leçon, ma
gnas pecui.