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CAP. XCI1-XCIII. 137
ciundi animum vortit. [4] Et forte in eo loco grandis ilex
coaluerat inter saxa, paulum modo prona, deinde inflexa
atque aucta in altiludinem, quo cuncta gignentium natura
fert; cujus ramis modo, modo eminentibus saxis nisus Ligus
in castelli planitiem pervenit, quod cuncti Numidae intenti
prœlianlibus aderant. [5] Exploratis omnibus, qute mox usui
fore ducebat, eadem regreditur, non temere, uti ascenderat,
sed temptans omnia et circumspiciens. [6] Itaque Marium
propere adit, acta edocet, hortatur ab ea parte, qua ipse
adscenderat, castellum temptet,
pollicetur sese itineris peri-
cuîique ducem. [7] Marius cum Ligure promissa ejus cogni-
tum ex prsesentibus misit; quorum uti cujusque ingenium
erat, ita rem difficilem aut facilem nuntiavere; consulis
animus tamen paulum adrectus. [8]
changer de résolution^ c'est-à-dire que le
Ligurien, abandonnaut son premier projet,
qui était simplement de recueillir des escar
gots, songea dès lors à reconnaître le ter
rain en vue de l'attaque prochaine de la
forteresse. —
Jordnn
admet une lacune
entre faciundi et et forte. Il est vrai que
le texte des meilleurs mss. (P animum
advortit, P1 animum advertit) est inexpli
cable; mais avec Wirz, je crois que le
meilleur parti est de reprendre le texte de
Kritz, qui n'a fait lui-même que reprendre
le texte des plus anciennes éJitions, anté
rieures à Cortius, animum vortit. Cette
leçon a du moins le en même
mérite, temps
qu'elle fournit un sens très satisfaisant, de
se tenir le plus près possible du texte des
meilleurs mss. Elle est préférable à invadit,
aecendit, cepit, que l'on trouve dans des
mss. de second ordre. Ce qui n'a pas peu
contribué à troubler ce passage si contro
versé, c'est que Nonius et Aulu-Gelle,
citant tous deux de mémoire, donnent, le
j remierp. 129 : « araore humanag cupidinis
ignara »
visendi, le second, IX, 12,22:
a more humanœ cupidiuis ignara visendi. »
Il n'est même pas certain que ces citations
de Nonius et d'Aulu-Gelle se rapportent au
passage du Jugurtha qui est ici en question.
4. Ilex, P silex.
Deinde inflexa est la leçon de P et de P1
;
beaucoup de mss. de second ordre portent
dein flexa,
Itaque ex copia tubiei-
que l'on retrouve dans un
grand nombre d'éditions.
ce génitif Gignentium, dépend de cuncta
et nou de natura, comme l'ont pensé
certains éditeurs ; sur cette tournure
cf. Gantrelle, Gramm. lat. § 104, 3. —
Sur le sens de gignentium^ cf. 79, C et
la note.
Modo, modo est la leçon de P; P1, ir0 le
çon, modo modo, changé ensuite en modo
deinde.
Pervertit est la leçon de P et de P1, con
firmée par le témoignage de Frontin,
Strat. 3, 9, 3, en racontant
qui,
le même fait
d'après SallostCj emploie ces expressions :
« ubi ad summa pervenerat. » U a n'y donc
pas lieu d'adopter la conjecture d'Orelli
perrepsit, ni celle de Dietsch, qui écrit
{éd. de : castelli planitiem 1859) perscru-
tatur.
Prœlianlibus dépend de aderant; in
tenti est employé absolument. P intercale
haud entre intenti et prœliantibus .
5. Eadem. P1, 26 leçon, eodem.
Uti ascenderat. P1, 1ro leçon,
derat, admis par Dietsch (éd. de 1859).
uti escen-
6. Qua ipse adscenderat est la leçon de P
et de P1; beaucoup de mss. portent des
cenderat.
7. Animus. P, 1ro
leçon, animum.
Tamen, malgré les contradictions de ces
différents rapports.