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148 DE BELLO JUGURTHINO LIBER.
exsequatus cum imperatore labor volentibus esset. [S] Et sane
Marius illoque aliisque teinporibus Jugurthini belli pudore
magis quam malo exercitum coercebat; quod multi per am-
bitionem fieri aiebant, pars quod a pueritia consuetam
duritiam et alia, quae ceteri miserias vocant, voluptati ha-
buisset;
nisi tamen res publica pariter ac ssevissumo imperio
bene atque décore gesta.
CI. [J] Igitur quartodenique die, haudlongeab oppido Cirta,
undique simul speculatores cili sese ostendunt; qua re hostis
adesse intellegitur. [2] Sed quia, divorsi redeuntes, alius ab
alia parte atque omnes idem significabant, consul incertus
quonam modo aciem instrueret, nuilo ordine conmutato,
avouer. P et P1 portent diffidentia fu-
turi. C'est ce dernier texte qui a été
reproduit par Constans dans son édition;
mais, bien qu'il ait cherché à le justifier (de
sermone Sallustiano, p. 84), une construc
tion de ce genre est tout à fait inaccepta
ble ; cf. Kiemann, art. cité. Futurum, au
contraire, a pour lui l'autorité d'Aulu-
Gelle, 1, 7,
qui cite plusieurs exemples
analogues de Cicéron, de C. Gracchus,
de Claudius Quadrigarius, de Laberîus et de
Plaute. De ce passage d'Aulu-Gelle, il ré
sulte que, dans l'ancienne langue latine,
l'infinitif futur actif restait souvent invaria
ble. Dans cette phrase, diffidentia conserve
la forme verbale et régit la proposition
infinîtive, et futurum (esse) ,
futura,
au liB de
est une tournure archaïque. Ir est
donc inutile de recourir à la correction
futura,
qui i été proposée par Dietscli
(éd. de et adoptée par 1859) Wirz; de
même, il a pas n'y lieu d'écrire diffidentia
f'actum iri, correction que Jordau indique
dans sa note.
Labor est donné par P et P1; ainsi que
par plusieurs autres mss. ; je ne crois
donc pas qu'il convienne d'accueillir ici la
forme labos, que donnent beaucoup d'édi
teurs.
Volentibus esset, cf, 84, 3 et la note.
6. Pudore magis quam malo, par le
sentiment de l'honneur plutôt que par les
châtiments. Tite-Live emploie de même
malum, IV, 49, \%à \ a Auditis, Quiri
tes, sicut servis malum minantem mili
tibus »
Aiebant , pars quod a pueritia.,.. habuis-
set. P Aiebant quod a pueritia.... ha
buisse; P1 porte de même ftabuisse. Dietsch
(éd. de t859, cf. Comm. p. 92) pense que,
dans les meilleurs mss., quod a pris la
place de pars, omis dans P et
P1
j en con
séquence, il écrit aiebant ; pars a pueri
tia.... habuisse. Celte correction a été
adoptée par Jordan, Wirz et Constans. Je
ne vois pas en quoi elle est préférable à
celle des anciennes éditions que je re
produis avec P. Thomas.
Consuetam doit se joindre dans l'expli
cation à habuisset.
Nisi tamen, cf. 24 ,
seule chose certaine, c'est que.,..
5 et lu note : la
Res publica, P et P1 rei publicœ.
/ CI. \. Hostis, accusatif pluriel, intel
legitur étant pris impersonnellement,
'1. Divorsi redeuntes.... significabant;
l'expression simple serait : omnes ab
omnibus partibus idem significabant; mais
pour mieux marquer ce qu'il y a d'inquié
tant dans le rapport de ces éclaireurs,
,
envoyés dans des directions opposées et
annonçant tous la même nouvelle» Salluste
détache d'abord divorsi redeuntes, puis
omnes qu'il fait précéder de atque, qui a
ici la valeur de et quidem.
Instrueret. P, #
leçon, instruet.
Nullo ordine conmutato, sans changer
un seul rang, c*est-à-dirVsans rien changer
dans l'ordonnance de son armée, consé
quence des dispositions qu'il avait prises
(quadrato agmine) et qui lui permettaient
de faire face à l'ennemi de tous les côtés.