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CAP. LXXtl-LXXIIL j07
bilitas, quse antea decori fuit, invidia? esse; at illi alteri
generis humilitas favorem addiderat ; ceterum in utroque
magis studia partium quam bona aut mala sua moderata.
[5] Prseterea seditiosi magistralus volgum exagitare, Metellum
omnibus contionibus capitis arcessere, Mari virtutem
in majus celebrare. [6] Denique plèbes sic accensa, ut opi-
fices agrestesque omnes, quorum res fidesque iu manibus,
silae erant, relictis operibus frequentarent Marium et sua
necessaria post illius honorem ducerent. [7]
Ita perculsa
nobilitate post multas tempestates novo homini consulatus
mandatur;
et postea populus a tribuno plebis T. Manlio
Mancino rogatus quem vellet cum Jugurtha bellum gerere,
frequens Marium jussit. Sed paulo [ante senatus Metello
Numidiam] decreverat;
lieu d'établir à ce sujet une distinction :
un verbe au pluriel renvoie très souvent,
en latin, à un singulier collectif, placé dans
une autre proposition; ce qui est rare, c'est
l'emploi,
dans une même proposition, du
verbe au pluriel après un sujet au singulier.
4. Illi; P, 4ro
leçon, illa.
Ceterum... moderata ; suppléez sunt ;
moderata sunt a pour sujet studia partium
et est employé absolument ; le complément,
s'il était exprimé, serait plebem ou plebis
animum. Le sens est celui-ci: D'ailleurs,
en ce qui touche les deux personnages,
c'était l'esprit de parti (studia partium),
bien plus que les qualités ou les défauts
personnels (sua) de chacun d'eux, qui gui
dait (moderata sunt) les appréciations du
peuple.
/ 5. Capitis arcessere ; cf. 32, \.
s~
In majus celebrare, céléLrer et exagérer,
BTl\ TO U.£l£0V XOfffASÏV.
ire 6. Accensa; P, leçon, accense.
Agrestesque; P agrestisqtte.
''Res, la fortune; fides, le crédit.
Erant ; P eruitt,
Frequentarent; P frequentarentur.
1. Post multas; P pos multas.
Consulatus mandatur (P, 4rc
leçon, con
sulatumundatu). Marius fut élu pour l'an
C47 {t07 av. J.-C); son collègue était
L. Cassius Longinus; cf. 34, 4.
T. Manlio Mancino. L'initiale du pré
nom T. se trouve dans P P1 et quelques
ea res frustra fuit.
autres mss. ; elle (st omise partout ailleurs.
Aulu-Gcllc, VIj 4 4,2, donne au tribun le
prénom de Caius.
Bellum gerere. 11 semble que le sénat ait
rendu successivement deux décrets, l'un
62, 4 0, pour proroger le commandement
de Métellus pendant l'année 646 (108),
l'autre, dont il est fait mention ici, pour le
prolonger pendant l'année 4 07. C'est de ce
drrnier décret que le tribun demande et
obtient l'abrogation. Le sénat avait bien le
droit en vertu de la loi Sempronia, 27, 3,
de désigner les provinces où seraient en
voyés les magistrats; mais, comme la loi
Sempronia contenait aussi un article qui
interdisait de prolonger arbitrairement le
commandement d'un gouverneur de pro
vince, on s'explique que T. Manlius Man-
cinus ait pu, en s'appuyant sur cet article,
faire casser le sénatus-consnlte de 646.
Jussit; dans P, au-dessus de la ligne, de
la main du correcteur, decrevit voluit ;
cf. 40, 3, où les mêmes mots ont été éga
lement introduits.
Sedpaulo ante senatus Metello Numi"
diam decreverat. Jordan et Dietsch admet
tent ici une lacune et écrivent: sed paulo...
decreverat, d'après P et P1; dans les autres
mss., la lacune entre paulo et decreverat
est comblée de diverses manières. Dietsch
(éd. de 4859, Comm. p. 23 sqq) est porté
à croire qu'il y avait dans le texte de Salluste
denuo decreverat. U est difficile de rien