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vin INTRODUCTION.
avait formée avec la partie orientale de la Numidie,
enlevée à
Juba. II ne revint à Rome que dans le cours de l'année 709
(45 av. J.-C). Ce n'est pas le lieu de rappeler ici comment
il s'est acquitté de ses fonctions d'administrateur;
point nous intéresse,
un seul
c'est de savoir dans quelle mesure ce
séjour en Afrique a pu préparer Salluste à raconter la guerre
de Numidie. On a dit1 qu'il n'était guère qu'un géographe de
rencontre,
qu'il ne s'était jamais soucié d'explorer et de con
naître sa province, tout occupé qu'il était de se tenir au courant
de la politique intérieure de Rome et sans doute aussi de
piller ses administrés. Il y a du vrai dans cette assertion, mais
il ne faudrait pas non plus exagérer la frivolité et l'ignorance
de Salluste. A coup sûr, il n'a pas eu la pensée d'étudier scien
tifiquement et méthodiquement le pays qu'il gouvernait, ni d'en
dresser une carte. De pareilles préoccupations n'entraient pas
dans l'esprit des proconsuls romains, et il est fort douteux que
Salluste, du temps où il était en Afrique, ait déjà conçu le
dessein d'écrire son Jugurtha. S'il a parcouru sa province, c'est
pour en achever la pacification et peut-être aussi pour tirer des
amendes dont il gardait une bonne part pour lui. On ne saurait
soutenir cependant que ces années passées en Afrique lui aient
été complètement inutiles. Bien des passages, dans le Jugurtha,
témoignent qu'il a été virement frappé par le spectacle de la
nature africaine2
Ailleurs,
on voit qu'il s'est intéressé aux
anciennes traditions du pays, qu'il a cherché à les connaître3
A défaut d'autres mérites, il avait du moins une curiosité intel
ligente qui le rendait attentif à tout ce qu'il voyait et à tout ce
qu'il entendait raconter. Il est évident qu'il a rapporté d'Afrique
un certain nombre de souvenirs et d'observations personnelles.
Plus tard, quand il a voulu composer son Jugurtha, il les a
latine de M. de la Blanclière, Deregejuba
régis Jubw fdio,
l'Afrique; cl). 79, 6, sa description des
p. 28-29, p. 28, 29. tempêtes de sable.
1. Cf. Perroud, De syrticis
emporiis, 3. Cli. 18 et 19, tout ce que dit l'histop.
118, 119. rien sur la manière dont l'Afrique du Nurd
2.Voir, par comment au exemple, cli. 17 aurait été il peint à grands traits l'aspect général de
peuplée, et ch. 79 le récit de
l'aventure des frères Philœncs.