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28 DE BELLO JUGURTHINO LIBER.
crucern acti, pars bestiis objecti sunt; pauci,. quibus relicta
est anima, clausi in tenebris cum maerore et luctu morte
graviorem vitam exigunt. [16] Si omnia,
ex necessariis advorsa facta sunt,
ouœ aut amisi aut
incolumia manerent,
tamen, si quid ex inproviso mali adcidisset, vos inplorarem,
patres conscripti, quibus pro magnitudine imperi jus et in
jurias omnis curœ esse decet. [n] Nunc vero exul patria,
domo, solus atque omnium honestarum rerum egens, quo
adcedam aut quos adpellem? Nationesne an reges, qui omnes
familise nostrae ob vostram amicitiam infesti sunt? an quo-
quam mihi adiré licet,
ubi;non majorum meorum hostilia
monumenta pluruma sint? Aut quisquam nostri misereri
potest, qui aliquàndo vobis hostis fuit?fl8]
Postremo Masi
nissa nos ita instituit, patres conscripti, ne quem coleremus
nisi populum Romanum,
re
Oftjecti, P (4 leçon) adjecti.
46. Si omnia..., raisonnement afortiori,
dont la seconde partie est marquée par
nunc vero : quand même j'aurais conservé
tous les appuis que j'ai perdus, c'est à votre
protection que j'aurais recours, si je ve
nais à être frappé de quelque malheur
subit; à plus forte raison, je dois vous in
voquer, maintenant que j'ai tout perdu.
Quse est le régime de amisi; mais, grâce
à la place que l'auteur lui a donnée, ce
mot domine toute la phrase incidente^ de
telle sorte que Salluste a pu se dispeBer
de le répéter comme sujet de facta sunt.
Cf. 34, 4 8,
où le relatif n'est exprimé
qu'une seule fois, comme ici, et joue un
double rôle dans la phrase.
Ex Jiecessariis, au neutre, s'opposant à
advorsa; cependant, dans ce passage, il est
dit aussi des personnes, le neutre étant
employé pour exprimer l'idée d'une ma
nière plus générale. Adherbal songe à la
mort ou à la défection de tous ceux qui au
raient dû. être ses appuis, et particulière
ment à Hiempsal (quse amisi) et à Jugur
tha (quse ex necessat Us advorsafacta sunt),
qui, au lieu de rester son ami, s'est tourné
contre lui.
y 4 7. Omnium honestarum rerum, tout ce
qui convient à ma dignité et à mon titre
de roi.
ne societates neu fœdera nova
Adcedam;
mss.,
malgré l'accord de tous les
on a voulu parfois substituer à adce
dam dans ce passage, accidam sur la foi de
Dnnat, ad Ter. Hecyr. III, 3, 4 8; la véri
table leçon a déjà été maintenue par Cortius.
Nationesne an reges ; la leçon de P, P1
et du Vaticanus est aut, qui a été admis
par Dietsch (éd. de 4 859) ; an n'est donné
que par un certain nombre de mss. de se
cond ordre.
Majorum meorum hostilia monumenta,
des souvenirs qui attestent que mes an
cêtres y ont combattu, quse testentur ma
jores meos ei terrse quondam hostesfuisse.
Aut quisquam ; il est facile de s'expliquer
pourquoi l'auteur a mis aut, et non an. La
première interrogation est développée dans
les deux phrases qui suivent : nationesne
(correspondant à quos appellent) ; an
quoqua/n... (coiTespondanlà quo adcedam).
Le premier développement étant terminé,
c'est une nouvelle interrogation que l'au
teur pose par aut quisquam. . ..
4 8. Insliluit équivaut à instituit dicens, /
prœcipiens ; de là cette double construction
par le subjonctif et par la proposition in-
iioitive.
Societates; la leçon primitive de P
paraît avoir été societatem.
Neu est la leçon du Vaticanus: P etP1,
ainsi que la plupart des mss. de second