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CAP. XVIII. 37
[8] Ceterum atlhuc œdificia Numidarum agreslium, quae
mapalia illi vocant, oblonga, incurvis lalerihus tecta, quasi
navium carinie sunt. [0] Médis aulem et Armeniis adcessere
Libyes —
nam ei propius mare Africum agilabant, Gaetuli
sub sole magis, baut procul ab ardoribus — eique mature
oppida habuere : nam freto divisi ab Hispania mutare res
inter se instituerant. [10] Nomen eorum paulatim Libyes con-
rupere,
barbara lingua Mauros pro Médis adpellantes. [Jl]
Sed res Persarum brevi adolevit ac postea nomine Numidœ,
propter multitudinem a parentibus*
digressi, possédera ea
loca, aux proxuma Carthaginem Numidia adpellatur. [12]
par les Grecs de Sicile aux habitants de
cette partie de l'Afrique septentrionale, et
c'est de là que les Romains ont formé leur
mot de Numidse.
8. Mapalia, huttes; ce mot est d'ori
gine africaine, et l'on écrit aussi magalia ;
cf. Virgile, Èneide, IV, 259. —
Cf.
aussi
Gtton, Origines, IV, p. 78 (éd. H. Peter,
hist. rom, rell.) : « Mapalia vocantur ubi
habitant [Pœni] ; ea quasi cohortes ro-
tundœ sunt.
Tecta,
P tecto. — On peut rapprocher
le passage où Quinte-Curce, VII, 3, 9, dé
crit les huttes que se construisaient les ha
bitants de la région du Paropamisus :
« Ceterum structura, latior ab imo, paula
tim incremento operis in artius cogitur, ad
iiltimum in carinae maxime modum coit. »
9. Médis autem el Armeniis adcessere
Libyes : je reproduis le texte de Jordan,
conforme aux meilleurs mss. ;
adcessere a
ici à peu près le sens de coaluerunt, s'uni
rent à. , . , se mélangèrent avec. . . . C'est
pour lui avoir donné le sens de se con-
ferre ad aliquem (V. Badstùbner, ouv.
cité, p. 17) que beaucoup d'éditeurs, sui
vant l'exemple de Glareanus, ont adopté :
Medi autem et Armenii adcessere Libyes
(à l'accusatif),
mss. d'ordre inférieur.
que donnent seulement des
Ei représente ici les Libyens ; un peu
plus loin, au contraire, eique représente
les Mèdes et les Arméniens.
Gsetuli. P gentuli.
Ab ardoribus, la zone torride.
Freto s'oppose à mare magnum du § 9;
cette opposition et la place même qu'oc-
cwpefreto dans la phrase, doivent lui faire
conserver toute sa valeur « séparés pa
un simple détroit. »
Inter se; ce pronom se rapporte non
seulement à Medi et Armenii, mais aussi à
Hispani, dont l'idée est contenue dans
Hispania.
4 4. Possedere , cf. 4 6, 3 et la note.
Quai me parait être an plmiel neutre;
quant au singulier appellatur, il s'explique
très régulièrement par l'accord du verbe
avec le substantif attribut; cf. Gantrelle,
Gramm. lat.} § 80, 4, remarque 5.
Proxuma Carthaginem. Malgré Paceord
des meilleurs mss. (P et P1 ont proxime
Carthaginem) , la plupart dès éditeurs et
Jordan lui-même donnent, proxuma Car-
thagine, sur la foi d'Arusianus, qui cite
ainsi ce passage, p. 252, éd. Lindemann.
Cette correction ne me paraît pas justifiée :
-4°
comme le fait remarquer Riemann (art,
cité), le témoignage d'Arusianus prouve
simplement qu'il avait l'ablatif dans son
exemplaire du Jugurtha ; 2°
Diomède, qui
cite également le passage (p. 44 0, éd.
Vieil), donne proxima Cwthagini; si l'on
devait s'écarter des mss., je ne vois pas
pourquoi l'on ne préférerait pas le datif à
l'ablatif; 3° des trois autres passages du
Jugurtha, où l'on veut trouver également
proxumus employé avec l'ablatif, il y en a
deux, 76, 6, et 94,
6. où oppido et muro
sont vraisemblablement des datifs; quantau
troisième, 4 9, 4, proxumi Hispania, c'est
encore sur la foi d'Arusianus que l'ablatif y
a étéintroduitj mais les meilleurs ms. portent
Hispaniam ou Hispanias. Il reste encore le
fragment des Hist., IV, 34 C. Verres
littora Italia propinqua firmavit » ; mais