THESE Maryse Bonnin Jusserand - Université de Bourgogne
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Article 1<br />
Résultats<br />
Molecular cloning, heterologous expression, and characterization of ornithine<br />
<strong>de</strong>carboxylase from Oenococcus oeni<br />
La putrescine est l’amine biogène principale du vin. Elle est synthétisée à partir <strong>de</strong><br />
<strong>de</strong>ux voies métaboliques : la voie <strong>de</strong> l’agmatine déiminase (AgDI) et la voie <strong>de</strong> l’ornithine<br />
décarboxylase (ODC).<br />
A ce jour, le cluster <strong>de</strong> l’agmatine déiminase n’a pas été décrit chez O. oeni. Par<br />
contre, cette bactérie lactique possè<strong>de</strong> le locus ADI (arginine déiminase), impliqué dans le<br />
catabolisme <strong>de</strong> l’arginine. Les gènes <strong>de</strong> la voie ont été caractérisés (Tonon et al, 2001) et le<br />
cluster se compose du gène arcA codant l’arginine déiminase, arcB codant l’ornithine<br />
transcarboxylase et arcC codant la carbamate kinase. Deux gènes arcD1 et arcD2 co<strong>de</strong>nt pour<br />
<strong>de</strong>s protéines <strong>de</strong> l’antiport arginine/ornithine (Divol et al, 2003). Enfin, le gène arcR, situé en<br />
amont du cluster, co<strong>de</strong>rait un régulateur transcriptionnel <strong>de</strong> l’opéron (Nehme et al, 2006). La<br />
dégradation <strong>de</strong> l’arginine produit <strong>de</strong> l’ATP et conduit à la synthèse d’ornithine. Cependant,<br />
peu <strong>de</strong> souches sont capables <strong>de</strong> produire <strong>de</strong> la putrescine à partir <strong>de</strong> l’ornithine via l’ornithine<br />
décarboxylase (Guerrini et al, 2002). En effet ce caractère dépend <strong>de</strong> la souche : il semble<br />
transmis par transfert horizontal (Marcobal et al, 2006) et est assez rare chez O. oeni. Il est<br />
supposé apporté un avantage sélectif, en particulier en ce qui concerne la survie en milieu<br />
aci<strong>de</strong>.<br />
Dans le cadre du projet européen BiamFood, le rôle du métabolisme <strong>de</strong>s amines<br />
biogènes chez O. oeni, et notamment la synthèse <strong>de</strong> putrescine, <strong>de</strong>vait être élucidé. Pour cela<br />
différentes stratégies ont été développées. Tout d’abord, nous avons cherché à muter le gène<br />
odc par simple recombinaison homologue. Mais cette approche risquée, compte tenu <strong>de</strong>s<br />
verrous technologiques et génétiques <strong>de</strong> O. oeni, n’a pas abouti. Le vecteur pGID052,<br />
développé au laboratoire, a ensuite été employé afin d’exprimer les gènes codants l’ornithine<br />
décarboxylase et le transporteur potE <strong>de</strong> O. oeni BR14/97 (Guerrini et al, 2002) chez O. oeni<br />
ATCC BAA-1163. Une fois <strong>de</strong> plus, nous avons été confrontés à un échec. Afin <strong>de</strong><br />
s’affranchir <strong>de</strong>s problèmes d’expression rencontrés chez O. oeni, la caractérisation <strong>de</strong> l’ODC<br />
a été entreprise chez E. coli, à l’ai<strong>de</strong> du système d’expression pET, sous contrôle d’un<br />
promoteur inductible et fort.<br />
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