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THESE Maryse Bonnin Jusserand - Université de Bourgogne

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Synthèse bibliographique<br />

précurseurs <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 1 à 3 g.L -1 (Moreno-Arribas et al, 2000 ; Lan<strong>de</strong>te et al, 2007a) à pH<br />

d’environ 5,0 (Lan<strong>de</strong>te et al, 2004) à 5,5 (Lan<strong>de</strong>te et al, 2007a). Ainsi les résultats obtenus<br />

après croissance <strong>de</strong>s souches isolées sur ces milieux, correspon<strong>de</strong>nt à la capacité <strong>de</strong><br />

production <strong>de</strong> la bactérie, mais ne sont pas représentatifs <strong>de</strong> la réelle teneur en amines<br />

biogènes retrouvée dans les vins. De plus, rares sont les expériences qui mesurent la<br />

production d’amines biogènes d’une souche après inoculation dans un vin ou un vin modèle,<br />

car le suivi <strong>de</strong> la fermentation malolactique est souvent long. Capozzi et al (2011) ont isolé<br />

une souche <strong>de</strong> E. faecium productrice <strong>de</strong> tyramine d’un vin rouge, puis ensemencé cette<br />

souche dans un vin à 10% (v/v) d’éthanol ainsi que dans un milieu synthétique M17<br />

supplémenté avec 2 g.L -1 en tyrosine. Après 24 h en milieu synthétique, E. faecium produit<br />

plus <strong>de</strong> 80 mg.L -1 <strong>de</strong> tyramine, alors que 0,3 mg.L -1 <strong>de</strong> tyramine sont mesurés à la fin <strong>de</strong>s<br />

fermentations malolactiques, soit au bout <strong>de</strong> soixante jours. Les valeurs présentées pour les<br />

différentes bactéries lactiques sont donc à relativiser.<br />

VII. Les amines biogènes dans les autres aliments<br />

Outre le vin et les autres produits fermentés, les amines biogènes sont susceptibles<br />

d’être présentes dans les aliments contenant <strong>de</strong>s précurseurs azotés et <strong>de</strong>s bactéries ayant une<br />

activité décarboxylase, quand les conditions physico-chimiques sont favorables. Dans les<br />

produits frais comme la vian<strong>de</strong> et le poisson, elles peuvent être <strong>de</strong>s indicateurs d’altération et<br />

refléter ainsi la qualité hygiénique <strong>de</strong> l’aliment. En effet, l’histidine et la tyrosine ne sont<br />

décarboxylées que par le système enzymatique <strong>de</strong>s microorganismes endogènes tandis que la<br />

putrescine, la cadavérine, la spermine et la spermidine (Suzzi & Gardini, 2003) peuvent être<br />

produites à la fois par les enzymes endogènes <strong>de</strong> l’aliment (vian<strong>de</strong>, poisson…) et celles <strong>de</strong>s<br />

microorganismes. En <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s bactéries lactiques et autres bactéries à Gram positif, elles<br />

sont aussi produites par <strong>de</strong>s bactéries à Gram négatif.<br />

A. Les autres aliments fermentés<br />

1) Le cidre<br />

Dans le cidre, l’histamine peut être produite par : L. higardii, L. collinoi<strong>de</strong>s, L.<br />

diolivorans et O. oeni (Garai et al, 2007) et est détectée à une concentration maximale <strong>de</strong> 16<br />

mg.L -1 (La<strong>de</strong>ro et al, 2011). La tyramine peut être produite par L. diolivorans et O. oeni<br />

(Garai et al, 2007), ainsi que par L. brevis et Sporolactobacillus sp. (Coton et al, 2011) et<br />

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