THESE Maryse Bonnin Jusserand - Université de Bourgogne
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Synthèse bibliographique<br />
sont <strong>de</strong>s amines vasoactives impliquées dans la vasoconstriction <strong>de</strong>s vaisseaux sanguins<br />
(Shalaby, 1996). La tyramine accélère la respiration et provoque <strong>de</strong> l’hypertension artérielle et<br />
<strong>de</strong>s migraines.<br />
Enfin, la cadavérine et la putrescine peuvent réagir avec les nitrites pour former <strong>de</strong>s<br />
nitrosamines cancérigènes (Halasz et al, 1994).<br />
IV. Les différentes voies métaboliques <strong>de</strong> production <strong>de</strong>s amines<br />
biogènes par les bactéries lactiques du vin<br />
En général, l’amine biogène provient directement <strong>de</strong> la décarboxylation <strong>de</strong> l’aci<strong>de</strong><br />
aminé précurseur. Ainsi l’histamine provient <strong>de</strong> l’histidine, la tyramine est formée à partir <strong>de</strong><br />
la tyrosine, etc… Mais il existe au moins <strong>de</strong>ux voies métaboliques conduisant à la formation<br />
<strong>de</strong> putrescine : la voie <strong>de</strong> l’ornithine décarboxylase (ODC) et la voie <strong>de</strong> l’agmatine déiminase<br />
(AgDI) (Arena & Manca <strong>de</strong> Nadra, 2001 ; Lonvaud-Funel, 2001). Dans ce <strong>de</strong>rnier cas, il ne<br />
s’agit pas alors d’une décarboxylation, mais d’une déimination qui conduit à la production <strong>de</strong><br />
putrescine. L’existence <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux voies s’explique par le fait que la putrescine peut être<br />
synthétisée à partir <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux précurseurs : l’ornithine ou/et l’agmatine qui proviennent tous les<br />
<strong>de</strong>ux <strong>de</strong> l’arginine (Figure 4). Mangani et al, (2005) évoquent que la production <strong>de</strong> putrescine<br />
peut se réaliser par association métabolique entre les souches capables <strong>de</strong> convertir l’arginine<br />
en ornithine, mais qui ne possè<strong>de</strong>nt pas l’ornithine décarboxylase et les souches qui<br />
décarboxylent l’ornithine en putrescine mais incapables <strong>de</strong> métaboliser l’arginine. O. oeni<br />
possè<strong>de</strong> le locus ADI (arginine déiminase) qui comprend les gènes impliqués dans le<br />
catabolisme <strong>de</strong> l’arginine en ornithine (Divol et al, 2003 ; Tonon et al, 2001). Cette voie<br />
entraîne aussi la formation <strong>de</strong> carbamate d’éthyle (ou uréthane), une molécule cancérigène<br />
formée à partir d’éthanol et <strong>de</strong> citrulline ou <strong>de</strong> carbamyl phosphate issus <strong>de</strong> la dégradation <strong>de</strong><br />
l’arginine (Lonvaud-Funel, 1999). Cependant, la majorité du carbamate d’éthyle dans les<br />
vins, provient <strong>de</strong> la réaction spontanée <strong>de</strong> l’urée formée par les levures et l’éthanol.<br />
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