THESE Maryse Bonnin Jusserand - Université de Bourgogne
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Synthèse bibliographique<br />
Les simples et doubles recombinants sont résistants à la tétracycline. Cependant, les doubles<br />
recombinants sont également sensibles à l’érythromycine (Em r , cassette <strong>de</strong> résistance portée<br />
par le plasmi<strong>de</strong>), ce qui permet <strong>de</strong> les différencier <strong>de</strong>s simples recombinants.<br />
D’autres vecteurs basés sur la même stratégie <strong>de</strong> mutation ont été développés pour les<br />
bactéries à Gram positif qui ne sont pas transformables naturellement. Ainsi, le pMAD a été<br />
utilisé avec succès chez S. aureus, L. monocytogenes et B. cereus (Arnaud et al, 2004).<br />
III. Transferts génétiques chez O. oeni<br />
A. Les plasmi<strong>de</strong>s natifs <strong>de</strong> O.oeni<br />
L’obtention <strong>de</strong> transformants ou <strong>de</strong> transconjugants est en partie dépendante <strong>de</strong>s<br />
plasmi<strong>de</strong>s natifs <strong>de</strong> la souche réceptrice, car chaque plasmi<strong>de</strong> appartient à un groupe<br />
d’incompatibilité. Or, <strong>de</strong>ux plasmi<strong>de</strong>s du même groupe ne peuvent co-exister dans une<br />
cellule. La connaissance <strong>de</strong>s plasmi<strong>de</strong>s natifs d’une bactérie est donc importante avant la<br />
transformation, afin d’éviter les transferts caduques. Cependant, ces plasmi<strong>de</strong>s cryptiques sont<br />
souvent instables et que les souches <strong>de</strong> laboratoire en sont généralement dénuées.<br />
Brito et al (1999) se sont intéressés à l’ADN extrachromosomique <strong>de</strong> O. oeni. Sur<br />
trente souches, dix huit contenaient un large plasmi<strong>de</strong> <strong>de</strong> 40 kpb et cinq autres souches<br />
contenaient <strong>de</strong> plus petits plasmi<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> taille variant entre 2,5 et 4,5 kpb. L’électrophorèse en<br />
champ pulsé (PFGE : pulsed-field gel electrophoresis) constitue une première approche pour<br />
l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> ces plasmi<strong>de</strong>s, permettant la résolution <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s molécules d’ADN, d’i<strong>de</strong>ntifier<br />
leur topologie et ainsi <strong>de</strong> confirmer leur nature plasmidique. Un grand plasmi<strong>de</strong>, le pOg25 (37<br />
kpb) a pu être isolé. L’étu<strong>de</strong> révèle que les grands plasmi<strong>de</strong>s sont fréquents chez O. oeni mais<br />
difficiles à détecter et à extraire, car présents en faible nombre <strong>de</strong> copies. De plus, les auteurs<br />
supposent un curage rapi<strong>de</strong> et spontané <strong>de</strong> ces éléments génétiques mobiles.<br />
D’autres petits plasmi<strong>de</strong>s ont été décrits chez O. oeni, comme le pLo13 (Fremaux et<br />
al, 1993), le pOg32 (Brito et al, 1996) et le p4028 (Zuniga et al, 2006). De plus, une série <strong>de</strong><br />
plasmi<strong>de</strong> cryptiques nommés pRS1 (2523 pb), pRS2 (2544 pb) (Figure 15) et pRS3 (3948 pb)<br />
ont été séquencés (Alegre et al, 1998 ; Mesas et al, 2001). Ils se répliquent selon le mo<strong>de</strong> en<br />
cercle roulant et sont constitués <strong>de</strong> trois ORF (ORF1, ORF2, ORF3). Les <strong>de</strong>ux premières<br />
ORF (Open Reading Frame) co<strong>de</strong>nt respectivement une protéine intervenant dans la<br />
réplication (Rep) et dans la recombinaison (Pre). La troisième ORF co<strong>de</strong> une protéine <strong>de</strong><br />
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