THESE Maryse Bonnin Jusserand - Université de Bourgogne
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Synthèse bibliographique<br />
atteindre 14 mg.L -1 (La<strong>de</strong>ro et al, 2011). L. collinoi<strong>de</strong>s, L. brevis, L. mali, Leuconostoc<br />
mesenteroi<strong>de</strong>s et O. oeni produisent <strong>de</strong> la putrescine (Coton et al, 2010) dont la concentration<br />
maximale est <strong>de</strong> 34 mg.L -1 (La<strong>de</strong>ro et al, 2011). Récemment <strong>de</strong>s souches <strong>de</strong> Lactobacillus<br />
paracollinoi<strong>de</strong>s productrices d’histamine et <strong>de</strong> putrescine ont été détectées par qPCR (La<strong>de</strong>ro<br />
et al, 2011).<br />
2) Le fromage<br />
Concernant le fromage, l’histamine et la tyramine sont les amines biogènes principales<br />
rencontrées (Bonetta et al, 2008 ; La<strong>de</strong>ro et al, 2010). En effet, dans <strong>de</strong>s fromages italiens<br />
maturés, la concentration en tyramine et en histamine atteint respectivement 2 g.kg -1 et 1,8<br />
g.kg -1 . Et dans tous les fromages testés aussi bien artisanaux qu’industriels, E. faecalis est<br />
l’espèce productrice majoritaire <strong>de</strong> tyramine (Bonetta et al, 2008). La teneur en tyramine <strong>de</strong><br />
différents fromages d’origine espagnole à été également évaluée et peut atteindre 960 mg.kg -1<br />
(La<strong>de</strong>ro et al, 2010) et est principalement produite par <strong>de</strong>s entérocoques (Enterococcus sp., E.<br />
durans, E. faecalis et E. faecium) ainsi que par <strong>de</strong>s lactobacilles (L. brevis et L. curvatus). La<br />
quantité moyenne d’histamine détectée dans l’Emmental est <strong>de</strong> 220,8 mg.kg -1 et la plus forte<br />
concentration a été mesurée dans l’Emmental râpé (734,1 mg.kg -1 ) (La<strong>de</strong>ro et al, 2009). Ceci<br />
dépasse largement la dose légale <strong>de</strong> 100 mg.kg -1 pour l’histamine dans les fromages (ten<br />
Brink et al, 1990). Lors d’une autre étu<strong>de</strong>, d’autres lactobacilles ont été isolés et leur taux <strong>de</strong><br />
production a été mesuré: L. curvatus produit plus <strong>de</strong> 100 mg.L -1 <strong>de</strong> tyramine et <strong>de</strong> putrescine,<br />
L. plantarum et Lactobacillus casei/paracasei produisent 10 à 100 mg.L -1 <strong>de</strong> tyramine<br />
(Bunkova et al, 2010). D’autres espèces plus marginales ont également été isolées:<br />
Enterococcus malodoratus et Pediococcus acidilactici (Bonetta et al, 2008) ainsi qu’un<br />
producteur d’histamine: Lactobacillus helveticus et un producteur <strong>de</strong> tyramine : Enterococcus<br />
casseliflavus (Burdychova & Komprda, 2007).<br />
3) Les produits carnés fermentés<br />
Pour les produits carnés fermentés tels que le saucisson, le chorizo, le fuet ; la revue <strong>de</strong><br />
Suzzi et Gardini (2003) dresse la liste <strong>de</strong>s amines biogènes retrouvées ainsi que <strong>de</strong>s bactéries<br />
productrices et <strong>de</strong>s conditions favorisant le développement <strong>de</strong> ces producteurs. La tyramine<br />
est l’amine biogène principale et est présente en moyenne à 200 mg.kg -1 . Suivent ensuite la<br />
putrescine (jusqu’à 450 mg.kg -1 , l’histamine (jusqu’à 300 mg.kg -1 ) et la cadavérine (20<br />
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