14.05.2014 Views

à la decouverte du musée en jouant - Parc naturel régional des ...

à la decouverte du musée en jouant - Parc naturel régional des ...

à la decouverte du musée en jouant - Parc naturel régional des ...

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

cette activité sans qu’il soit visé. À travers l’analyse <strong>des</strong> motivations intrinsèques par<br />

Csiksz<strong>en</strong>tmihalyi et Robinson (1975), nous avons étudié que l’effet recherché <strong>du</strong> jeu par le joueur<br />

r<strong>en</strong>voie au p<strong>la</strong>isir et qu’il est susceptible de procurer un état de bi<strong>en</strong>-être (state of flow) quand il<br />

offre <strong>des</strong> opportunités d’action qui correspond<strong>en</strong>t aux capacités <strong>du</strong> joueur. Les recherches de<br />

Thomas W. Malone (1980) nous ont égalem<strong>en</strong>t éc<strong>la</strong>irés sur les facteurs qui permett<strong>en</strong>t<br />

d’appr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> s’amusant. Enfin, nous avons vu que les musées inscrivai<strong>en</strong>t le jeu dans une<br />

logique é<strong>du</strong>cative et que celui-ci était une construction qui con<strong>du</strong>it à <strong>la</strong> r<strong>en</strong>contre de <strong>la</strong> mise <strong>en</strong><br />

forme ludique et de <strong>la</strong> mise <strong>en</strong> forme é<strong>du</strong>cative. Le jeu au musée conçu pour associer les<br />

dim<strong>en</strong>sions ludiques et é<strong>du</strong>catives est le résultat d’un travail de formalisation, de transformation<br />

qui s’ajoute à l’effet diffus d’é<strong>du</strong>cation <strong>du</strong> jeu qui accompagne pot<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t le jeu. Que cet<br />

effet second <strong>du</strong> jeu, non cherché et non voulu soit une réalité démontrable ou une projection, reste<br />

qu’il doit-être pris <strong>en</strong> compte au moins comme rhétorique associé à ce dernier pour compr<strong>en</strong>dre <strong>la</strong><br />

re<strong>la</strong>tion de continuité <strong>en</strong>tre le jeu comme activité que l’<strong>en</strong>fant r<strong>en</strong>contre d’abord dans le cadre<br />

familial et constituant une part de l’é<strong>du</strong>cation familiale spontanée, porteuse de socialisation, mais<br />

aussi d’appr<strong>en</strong>tissage linguistiques, cognitifs, affectifs, etc., et une pratique <strong>du</strong> jeu au musée avec<br />

un objectif d’é<strong>du</strong>cation. En t<strong>en</strong>tant de concilier développem<strong>en</strong>t de l’<strong>en</strong>fant, p<strong>la</strong>isir et é<strong>du</strong>cation à<br />

travers le support médiatique <strong>du</strong> jeu, c’est bi<strong>en</strong> une réponse (aussi imparfaite sa concrétisation<br />

soit-elle) aux motivations diverg<strong>en</strong>tes de <strong>la</strong> famille lors de sa v<strong>en</strong>ue au musée que les musées<br />

propos<strong>en</strong>t, même si ri<strong>en</strong> n’assure <strong>la</strong> résolution de ces t<strong>en</strong>sions.<br />

Si l’on regarde les aspirations indivi<strong>du</strong>elles et non plus celles de <strong>la</strong> cellule familiale dans son<br />

<strong>en</strong>semble, chaque membre de <strong>la</strong> famille répond à <strong>des</strong> besoins et motivations familiales<br />

différ<strong>en</strong>tes : « l‟<strong>en</strong>fant a besoin de vivre <strong>des</strong> expéri<strong>en</strong>ces personnelles, hors <strong>du</strong> regard par<strong>en</strong>tal,<br />

pour se construire lui-même et expérim<strong>en</strong>ter son id<strong>en</strong>tité, processus inhér<strong>en</strong>t à <strong>la</strong> société<br />

indivi<strong>du</strong>aliste ; de même que l‟a<strong>du</strong>lte aspire aussi à réaliser <strong>des</strong> visites à titre personnel et non<br />

par<strong>en</strong>tal » (Jonchéry, 2008 : 14). Le groupe familial dans son <strong>en</strong>semble exprime quant à lui une<br />

att<strong>en</strong>te très forte de convivialité et d’é<strong>du</strong>cation. Anne Jonchéry précise que ces besoins<br />

différ<strong>en</strong>ciés « se manifest<strong>en</strong>t et surgiss<strong>en</strong>t à différ<strong>en</strong>ts mom<strong>en</strong>ts suivant le développem<strong>en</strong>t et<br />

l‟évolution <strong>du</strong> groupe familial, de ses indivi<strong>du</strong>s » (Jonchéry, 2008 : 14). Là <strong>en</strong>core, les concepteurs<br />

<strong>des</strong> jeux au musée sembl<strong>en</strong>t vouloir concilier ces besoins différ<strong>en</strong>ciés mais pas forcém<strong>en</strong>t<br />

concomitants, puisque l’on trouve par exemple dans <strong>la</strong> citation de C<strong>la</strong>ire Merleau-Ponty à propos<br />

de jeux d’<strong>en</strong>quête (exposée précédemm<strong>en</strong>t) le jeu successivem<strong>en</strong>t évoqué comme favorisant<br />

« l‟autonomie de l‟<strong>en</strong>fant » et comme « outil de convivialité ». La t<strong>en</strong>dance é<strong>du</strong>cative <strong>du</strong> jeu<br />

omniprés<strong>en</strong>te au musée serait donc peut-être aussi le reflet <strong>des</strong> difficultés pour les musées de<br />

choisir <strong>en</strong>tre <strong>des</strong> besoins et <strong>des</strong> motivations familiales différ<strong>en</strong>tes.<br />

38

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!