à la decouverte du musée en jouant - Parc naturel régional des ...
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<strong>des</strong> groupes familiaux avec les élém<strong>en</strong>ts <strong>du</strong> jeu ou <strong>des</strong> collections. Il me permettait aussi de t<strong>en</strong>ir<br />
compte <strong>des</strong> interv<strong>en</strong>tions non verbales à caractère démonstratif, mais aussi <strong>du</strong> nombre de<br />
consultations <strong>des</strong> élém<strong>en</strong>ts <strong>du</strong> jeu et <strong>des</strong> collections.<br />
b. Le traitem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> interv<strong>en</strong>tions <strong>des</strong> familles<br />
Les conversations <strong>des</strong> familles ont été retranscrites. Les interv<strong>en</strong>tions verbales <strong>des</strong> membres<br />
<strong>des</strong> groupes familiaux ont été <strong>en</strong>suite analysées <strong>en</strong> fonction de leur valeur sémiocognitive et<br />
socioaffective. Pour construire <strong>la</strong> grille d’analyse, j’ai consulté différ<strong>en</strong>tes étu<strong>des</strong> recourant à<br />
l’analyse sémiocognitive <strong>des</strong> conversations <strong>des</strong> visiteurs. Lors d’une étude sur l’appr<strong>en</strong>tissage <strong>des</strong><br />
familles dans les musées de sci<strong>en</strong>ces, Minda Borun, Margaret Chambers et Ann Cleghorn ont<br />
distingué trois niveaux d’appr<strong>en</strong>tissage qui donn<strong>en</strong>t une mesure de l’appr<strong>en</strong>tissage <strong>du</strong> groupe<br />
plutôt qu’indivi<strong>du</strong>el basé sur <strong>la</strong> compréh<strong>en</strong>sion d’informations <strong>en</strong> li<strong>en</strong> avec l’exposition, et les<br />
connections établies avec <strong>des</strong> connaissances antérieures (Borun ; Chambers ; Cleghorn, 1996). Le<br />
premier niveau est l’id<strong>en</strong>tification caractérisée par <strong>des</strong> affirmations ou <strong>des</strong> réponses courtes et très<br />
peu d’associations au cont<strong>en</strong>u de l’exposition. Les connections établies sont souv<strong>en</strong>t éloignées ou<br />
à côté <strong>du</strong> s<strong>en</strong>s de l’exposition. Le deuxième niveau est <strong>la</strong> <strong>des</strong>cription qui se caractérise par <strong>des</strong><br />
réponses complexes, <strong>des</strong> mises <strong>en</strong> re<strong>la</strong>tion correctes avec <strong>des</strong> caractéristiques visibles de<br />
l’exposition et <strong>des</strong> évocations d’expéri<strong>en</strong>ces personnelles basées sur <strong>des</strong> caractéristiques visibles<br />
de l’exposition et non <strong>des</strong> concepts. Le troisième niveau compr<strong>en</strong>d <strong>des</strong> réponses complexes, <strong>des</strong><br />
affirmations exactes concernant les concepts sous-t<strong>en</strong>dant l’exposition et <strong>des</strong> mises <strong>en</strong> re<strong>la</strong>tion<br />
<strong>en</strong>tre les concepts de l’exposition et <strong>des</strong> expéri<strong>en</strong>ces personnelles. Nous retrouvons ces catégories<br />
d’id<strong>en</strong>tification, <strong>des</strong>cription et d’interprétation dans <strong>la</strong> typologie <strong>des</strong> actes interprétatifs de<br />
Silverman (1990). Les « actes interprétatifs » sont « <strong>des</strong> actes illocutoires par lesquels les<br />
visiteurs donn<strong>en</strong>t collectivem<strong>en</strong>t un s<strong>en</strong>s aux exhibits » (Niquette, 1994 : 87). Silverman a dégagé<br />
cinq « actes interprétatifs » à partir de l’écoute de conversations t<strong>en</strong>ues <strong>en</strong>tre <strong>des</strong> visiteurs : 1.<br />
l’établissem<strong>en</strong>t d’id<strong>en</strong>tité ; 2. L’évaluation ; 3. La <strong>des</strong>cription objective ; 4. L’émission d’un savoir<br />
puisé à même son répertoire personnel ; 5. Les référ<strong>en</strong>ces à l’expéri<strong>en</strong>ce personnelle. Colette<br />
Dufresne Tassé s’est intéressée au fonctionnem<strong>en</strong>t psychologique <strong>du</strong> visiteur et a é<strong>la</strong>boré « un<br />
instrum<strong>en</strong>t <strong>des</strong>tiné à étudier les propos que les visiteurs de musées ti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t p<strong>en</strong>dant qu‟il se<br />
trouve dans une salle d‟exposition et plus particulièrem<strong>en</strong>t devant un exhibit ». (Dufresne-Tassé,<br />
1995 : 28). Cette grille permet d’étudier quatre dim<strong>en</strong>sions <strong>du</strong> fonctionnem<strong>en</strong>t d’une personne : 1.<br />
Les opérations m<strong>en</strong>tales que fait le visiteur pour traiter son expéri<strong>en</strong>ce ; le foyer d’att<strong>en</strong>tion <strong>du</strong><br />
visiteur ; <strong>la</strong> manière dont le visiteur aborde <strong>la</strong> réalité et le degré de certitude qui accompagne ce<br />
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