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Phylogénie Et Evolution Du Comportement Social Chez Les Blattes ...

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Ev o l u t i o n d u c o m p o r t e m e n t s o c i a lIII.4.3. Contrainte phylogénétique et évolution vers un mode de viesolitaireDes travaux précédents (Grandcolas, 1991b ; Legendre et al., soumis-a - voir AnnexeIV) ont montré que Thanatophyllum akinetum avait une tolérance moins grande au contact avecdes conspécifiques. Même élevés à des densités élevées depuis leur naissance, les individusde cette espèce évitent en général le contact direct avec leurs partenaires. Cependant, ils nes’espacent pas au maximum de l’espace disponible. Le comportement d’agrégation peuts’expliquer en terme d’interactions entre les individus (Jeanson et al., 2005) et cette absence decontact entre individus pourrait alors résulter de comportements idiosyncrasiques, notammentagressifs, favorisant l’espacement des individus (King, 1973). Toutefois, l’analyse des donnéescomportementales se révèle relativement surprenante de ce point de vue. Le répertoire deThanatophyllum akinetum, l’unique blatte solitaire de l’échantillon à l’étude, n’est pas moinsriche que celui des autres espèces. De même le nombre d’interactions dyadiques et le nombremoyen d’actes par séquences comportementales n’est pas significativement plus faible (ni plusélevé) que ceux exhibés par la grande majorité des autres espèces. Le nombre de transitionscomportementales autapomorphes de cette espèce n’est pas plus élevé (ni plus faible) que pourles autres espèces. Enfin, Thanatophyllum akinetum ne réalise pas plus d’actes agonistiques queles autres espèces. L’hypothèse suggérant que les actes agonistiques sont responsables d’uneréduction des interactions et favorisent un espacement, voire une dispersion des individus,n’est pas corroborée par cette étude. Des travaux précédents avaient déjà échoué à mettre enévidence une telle relation (e.g., Bell et al., 1979 ; Breed et al., 1975 ; Gorton et Gerhardt,1979). Ainsi, l’évolution vers un mode de vie solitaire n’est manifestement pas le fruitd’une différenciation comportementale majeure, mais a probablement évolué à partir d’unrépertoire ancestral commun utilisé de manière légèrement différente. Cependant, quelques152

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