12.07.2015 Views

Phylogénie Et Evolution Du Comportement Social Chez Les Blattes ...

Phylogénie Et Evolution Du Comportement Social Chez Les Blattes ...

Phylogénie Et Evolution Du Comportement Social Chez Les Blattes ...

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

III. Réversibilité, c o n t r a i n t e s e t e x a p t a t i o n c h e z l e s b l at t e s z e t o b o r i n a etransitions et actes comportementaux montrent des différences intéressantes. Par exemple, lesinteractions comportementales étaient moins souvent initiées par un acte « d’approche » maisrésultait plus souvent de rencontres fortuites dans la mesure où le nombre total d’interactionsn’était pas moindre pour cette espèce. De même, la majorité des transitions comportementalesautapomorphes de Thanatophyllum akinetum implique une limitation des interactions. Cesautapomorphies sont donc pertinentes vis-à-vis d’un mode de vie solitaire. Il semblerait doncque les blattes de l’espèce Thanatophyllum akinetum ne refusent pas les interactions socialesmais ne les recherchent pas non plus. Lors d’expériences au laboratoire, elles sont capablesd’interagir sans rompre le contact immédiatement. Elles ne s’espacent pas outre mesure maisévitent les contacts trop étroits (Legendre et al., soumis-a - Annexe IV). De ce point de vue,le mode de vie solitaire observé sur le terrain semble s’expliquer simplement par le manqued’attraction intraspécifique : les individus ne recherchent pas de conspécifiques, mis à partpour la reproduction, mais se dispersent lentement, progressivement après leur éclosion(Grandcolas, 1993a). Aucune rencontre entre individus de Thanatophyllum akinetum n’ad’ailleurs été enregistrée avec un protocole de capture - marquage - recapture durant deux moisd’observation continuelle sur le terrain (Grandcolas, 1993a). Ceci suggère que les évènementsd’interactions sont rares dans la nature et que les interactions physiques ne sont pas centralesdans la vie de cette espèce. <strong>Les</strong> actes comportementaux privilégiant les interactions socialesne sont donc probablement pas exprimés in vivo. Ils ne donnent donc que peu de prise à lasélection naturelle et n’ont probablement pas été contre-sélectionnés. Il s’agirait alors d’uneévolution par inertie ou contrainte phylogénétique, si l’on fait l’hypothèse que le coût de leurmaintien cognitif, sans expression comportementale, est négligeable.153

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!