12.07.2015 Views

Phylogénie Et Evolution Du Comportement Social Chez Les Blattes ...

Phylogénie Et Evolution Du Comportement Social Chez Les Blattes ...

Phylogénie Et Evolution Du Comportement Social Chez Les Blattes ...

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Ev o l u t i o n d u c o m p o r t e m e n t s o c i a lbénéfices, on s’attend à ce que le comportement « reste et protège » soit sélectionné (TableauI.4A) ou non (Tableau I.4B). Dans cet exemple, nous avons affaire à l’évolution d’uncomportement de type « égoïste » qui s’explique facilement dans le cadre de la sélectionnaturelle, tout comme d’ailleurs les comportements mutualistes. En effet, protéger ses petitsface à des prédateurs revient à augmenter sa propre valeur sélective. Sous l’hypothèse desélection naturelle, on s’attend donc à ce qu’un tel comportement soit favorisé. Comprendrel’évolution de comportements altruistes est moins évident puisqu’il s’agit de comportementsbénéficiant à un autre organisme mais réalisés au détriment de la propre valeur sélective del’individu effectuant ce comportement. Diverses théories relatives à ce sujet ont été avancéespour tenter d’expliquer ce phénomène. La première, qui est également la plus connue, a étéproposée par Hamilton (1964) : la théorie de la sélection de parentèle. Elle fait intervenir lanotion de « fitness inclusive ». Il s’agit d’une extension de la valeur sélective d’un individu (oufitness) qui inclut les bénéfices dérivant de l’action d’individus étroitement apparentés. Cettethéorie permet d’envisager comment des comportements altruistes ont pu être sélectionnésau cours de l’évolution. Le modèle mathématique présenté peut être simplifié de la manièresuivante :r*B - C > 0où r est le coefficient d’apparentement, B les bénéfices liés à la réalisation du comportementaltruiste et C les coûts liés à la réalisation du comportement altruiste. Si cette inéquation estvérifiée, alors l’occurrence du comportement altruiste est expliquée. Ce modèle convientparticulièrement aux comportements observés chez les Hyménoptères qui ont un systèmede reproduction haplodiploïde. En effet, chez ces Insectes les femelles sont plus prochesgénétiquement de leurs sœurs que de leurs propres filles (Tableau I.5). Ainsi, si les coûts nesont pas trop importants, on s’attend à ce que le comportement altruiste soit sélectionné. Cepremier modèle a suscité la production de nombreuses autres théories (e.g., Trivers, 1971 ;28

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!