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Phylogénie Et Evolution Du Comportement Social Chez Les Blattes ...

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V. Dis c u s s ion g é n é r a l e e t p e r s p e c t i v e sinattendus. Une hypothèse de préadaptation / exaptation avait été postulée dans la littérature(Grandcolas, 1998) : la tolérance aux conspécifiques observée chez les espèces grégaires étaitsupposée être ancestrale aux espèces subsociales et permettre l’établissement de ce modede vie qui implique une promiscuité entre larves et femelle adulte. Ceci pouvait impliquerune possible récupération des patrons moteurs des espèces grégaires exprimés dans cet autrecontexte. <strong>Les</strong> résultats de ce travail ne corroborent pas cette dernière hypothèse. En effet,Parasphaeria boleiriana (espèce subsociale) se caractérise par de nombreuses autapomorphiesimpliquant diverses transitions comportementales agonistiques. Des expériences préliminaires(Legendre et al., soumis-a - Annexe IV) ont montré que la tolérance aux conspécifiques deParasphaeria boleiriana était similaire à celle des espèces grégaires proches. L’établissement dumode de vie subsocial ne se solde donc pas par une récupération de patrons moteurs, même siune tolérance aux conspécifiques semble conservée. Par ailleurs, la subsocialité implique unecertaine coordination entre les individus. On pourrait donc s’attendre à ce que cette espèce secaractérise par un répertoire relativement original ou des interactions bien particulières. Aucontraire, le répertoire comportemental de Parasphaeria boleiriana n’est pas particulièrementoriginal, même s’il est le plus riche des répertoires observés. De même, les interactions nesemblent pas plus coordonnées que la moyenne et se caractérisent essentiellement par uneforte proportion d’actes agonistiques.Au final, cette étude a montré que l’évolution du comportement social chez les blattes nesuit pas une tendance linéaire mais intègre différents éléments agissant en mosaïque.L’approche phylogénétique menée ici a permis de réaliser et de tester des hypothèsesà partir de patrons d’évolution mais ne permet pas de tester les processus sous-jacents. Dece point de vue, des approches de biologie des populations se révèleraient particulièrementcomplémentaires. Des observations interspécifiques et/ou « inter-groupes » pourraientégalement apporter des informations extrêmement importantes sur la reconnaissance spécifique249

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