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Phylogénie Et Evolution Du Comportement Social Chez Les Blattes ...

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Ev o l u t i o n d u c o m p o r t e m e n t s o c i a llors de la transition du mode de vie grégaire vers le mode de vie solitaire est rejetée au profit d’unehypothèse de contrainte phylogénétique. <strong>Les</strong> blattes de l’espèce Thanatophyllum akinetum ne secaractérisent pas par un répertoire comportemental particulier, ni par des interactions socialesidiosyncrasiques par rapport aux autres espèces étudiées. Toutefois quelques autapomorphiescaractéristiques (e.g., va vers / morsure, antennation / coup de patte) apparaissent pertinentesen regard du mode de vie solitaire. L’étude d’espèces de blattes solitaires supplémentairespermettrait de confirmer ou non ce résultat. Dans ce contexte, des espèces d’Epilamprinaesolitaires pourraient être intéressantes à étudier. Beaucoup d’espèces d’Epilamprinae sontsolitaires, ce qui laisse ouverte l’hypothèse d’un mode de vie relativement ancien voire ancestraldans ce clade, contrairement au cas de Thanatophyllum akinetum. Si les blattes solitaires demanière plésiomorphe montraient des interactions comportementales bien différentes decelles des espèces proches grégaires, alors l’hypothèse de contrainte phylogénétique concernantThanatophyllum akinetum s’en trouverait renforcée.Ainsi, des contraintes phylogénétiques sont potentiellement responsables, en partie, del’évolution du comportement social chez les Zetoborinae. Elles se combinent certainementà des forces évolutives plus « traditionnelles » comme les pressions de prédation. Parmi lesprédateurs les plus redoutables pour les blattes figurent les fourmis légionnaires (Figure 3.29).Ces fourmis se déplacent en nappe de plusieurs dizaines ou centaines de milliers d’individus etexercent une très forte pression de prédation. Dans ce contexte, il n’est pas surprenant d’observerque les espèces de blattes rencontrées dans la litière en Guyane française mènent toutes unmode de vie solitaire (observations personnelles). En parallèle, cette pression de prédation adû influer sur l’évolution des comportements anti-prédateurs comme le suggère l’efficacité ducomportement de posture d’immobilisation de Thanatophyllum akinetum face à ces prédateurs(Grandcolas, 1991b). L’étude des comportements anti-prédateurs pourrait donc apporter desinformations importantes pour la compréhension de l’évolution du comportement social chez166

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