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sur le champ, déposant plus d'un mètre de fumier dans une nuit. Les chevaux étaient tout crottés à force de<br />
patauger là-dedans, et les écuries ne valaient pas mieux. C'était franchement immonde, et je ne vous parle<br />
pas de la puanteur... pire que les décharges de New York. Même Nico s'est étranglé :<br />
- Qu'est-ce que c'est que ça ?<br />
- Mes écuries ! a dit Géryon. En fait, elles appartiennent à<br />
Augias, mais on les entretient en échange d'une petite somme mensuelle. Elles sont chouettes, non ?<br />
- Elles sont répugnantes ! a dit Annabeth.<br />
- Ça fait beaucoup de caca, a remarqué Tyson.<br />
- Comment pouvez-vous faire vivre des animaux dans des conditions pareilles ? s'est indigné Grover.<br />
-Vous commencez à m'agacer, vous tous, a rétorqué<br />
Géryon. Vous ne voyez pas que ce sont des chevaux carnivores ? Ça leur plaît, comme conditions !<br />
- Et puis tu es trop radin pour faire nettoyer les écuries, a marmonné Eurytion de sous le bord de son<br />
chapeau.<br />
- Toi, la ferme ! a lancé Géryon. Bon, les écuries sont peutêtre un peu difficiles à nettoyer. Elles dégagent<br />
peut-être des relents nauséabonds quand le vent souffle dans le mauvais sens... Mais alors ? Mes clients<br />
me paient bien quand même.<br />
- Quels clients ? ai-je demandé.<br />
- Oh, vous seriez étonnés par le nombre de gens qui sont prêts à payer pour avoir un cheval Carnivore. Ils<br />
font d'excellents broyeurs à ordures. Ils sont épatants pour terroriser vos ennemis. Très chouettes pour les<br />
fêtes d'anniversaire ! Nous en louons tout le temps.<br />
- Vous êtes un monstre, a tranché Annabeth.<br />
Géryon a arrêté l'automeuh-bile et s'est tourné vers elle.<br />
- Qu'est-ce qui m'a trahi ? Serait-ce les trois corps ?<br />
- Vous devez libérer ces animaux ! a dit Grover. Ce n'est pas juste !<br />
- Et ces clients dont vous parlez sans cesse, a repris Annabeth. Vous travaillez pour Cronos, n'est-ce pas<br />
? Vous fournissez ses armées en chevaux, nourriture, et tout ce dont elles peuvent avoir besoin.<br />
Géryon a haussé les épaules, ce qui était très impressionnant, car il en avait trois paires. On aurait dit<br />
qu'il faisait la vague à lui tout seul.<br />
-Je travaille pour tous ceux qui ont de l'or, jeune demoiselle. Je suis un homme d'affaires. Et je vends tout<br />
ce que j'ai à offrir. Il est sorti de l'automeuh-bile et s'est dirigé en flânant vers les écuries, comme s'il