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- Il faut aider Dédale ! ai-je dit.<br />
- Pas le temps ! a objecté Annabeth. Ils sont trop nombreux !<br />
Elle s'était déjà équipée d'une paire d'ailes et aidait Nico, que son com<strong>bat</strong> avec Minos avait laissé pâle et<br />
en sueur, à en enfiler une autre. Les ailes ont immédiatement fait corps avec son dos et ses épaules.<br />
- À toi, maintenant ! m'a-t-elle dit.<br />
En quelques secondes Nico, Annabeth, Rachel et moi étions dotés chacun d'une paire d'ailes cuivrées. Je<br />
me sentais déjà<br />
happé par le courant d'air qui venait de la fenêtre. Le feu grec brûlait les tables et les meubles, grimpait<br />
sur les marches de l'escalier en colimaçon.<br />
- Dédale ! ai-je crié. Viens !<br />
Il était coupé en une centaine d'endroits sur le corps - mais c'était de l'huile dorée qui s'échappait de ses<br />
plaies, et non du sang. Il avait récupéré son épée et se servait d'un morceau d'établi fracassé comme d'un<br />
bouclier pour se protéger des géants.<br />
- J e ne veux pas abandonner Kitty O'Leary ! m'a-t-il dit. Partez !<br />
On n'avait pas le temps de discuter. Même si on restait, je n'étais pas sûr qu'on puisse l'aider.<br />
- Aucun de nous ne sait voler ! a fait remarquer Nico.<br />
- C'est l'occasion ou jamais d'apprendre ! ai-je rétorqué. Et, tous les quatre, on a sauté ensemble par la<br />
fenêtre, dans l'immensité du ciel.<br />
1 6 J ' O U V R E U N C E R C U E I L<br />
S<br />
auter par une fenêtre à cent cinquante mètres du sol n'est as mon idée habituelle d'une partie de plaisir.<br />
Surtout quand je porte des ailes de bronze et que j'agite les bras comme un canard.<br />
J'ai piqué vers la vallée et les rochers rouges en contrebas. J'étais convaincu que j'allais finir écrabouillé<br />
dans le Jardin des Dieux, quand Annabeth, quelque part au-dessus de moi, m'a crié :<br />
- Tends les bras ! Garde-les grands ouverts !<br />
<strong>La</strong> petite partie de mon cerveau qui n'était pas entièrement dominée par la panique Ta entendue, et mes<br />
bras ont répondu au stimulus. Dès que je les ai déployées, les ailes ont raidi, pris le vent et ralenti ma<br />
descente. Je filais toujours vers la vallée, mais selon une trajectoire oblique et contrôlée, à présent, tel un<br />
cerf-volant.<br />
J'ai <strong>bat</strong>tu légèrement des ailes, pour voir. J'ai alors grimpé