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Percy Jackson La bat..

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eposant sur des oreillers de plume, entre des draps de coton blanc. <strong>La</strong> grotte était divisée en plusieurs<br />

espaces par des rideaux de soie blanche. Un grand métier à tisser et une harpe étaient placés contre un<br />

mur. L'autre était tapissé d'étagères sur lesquelles s'alignaient d'impeccables rangées de bocaux de fruits.<br />

Des bouquets d'herbes séchées pendaient au plafond : du romarin, du thym et un tas d'autres trucs dont ma<br />

mère aurait connu les noms.<br />

Il y avait une cheminée encastrée dans la paroi de la grotte, et une marmite qui bouillonnait sur les<br />

flammes. Une délicieuse odeur de bœuf en daube s'en échappait. Je me suis redressé en essayant d'ignorer<br />

les élancements qui me traversaient la tête. J'ai regardé mes bras, m'attendant à les découvrir<br />

horriblement brûlés, mais ils avaient l'air nor-maux. Un peu plus roses que d'habitude, mais pas de plaies.<br />

Je portais un tee-shirt et un pantalon à cordon en coton blanc qui ne m'appartenaient pas. J'étais pieds nus.<br />

Pris d'une panique subite, je me suis demandé ce qu'était devenue Turbulence et j'ai plongé la main dans<br />

ma poche : mon stylo y était, à la place où il réapparaissait toujours.<br />

Pas seulement ça, mais le sifflet de glace stygienne se trouvait lui aussi dans ma poche. D'une manière ou<br />

d'une autre, il m'avait suivi, et ce n'était pas pour me rassurer. Je me suis levé au prix de gros efforts. Le<br />

sol de pierre était glacé. Je me suis tourné et j'ai découvert mon reflet dans un grand miroir de bronze<br />

poli.<br />

- Par Poséidon, ai-je murmuré.<br />

J'avais l'air d'avoir perdu dix kilos que je ne pouvais pas me permettre de perdre. Mes cheveux<br />

pendouillaient, tout emmêlés et roussis aux pointes comme la barbe d'Héphaïstos. Si j'étais en voiture à<br />

un carrefour et que je voyais un gars arborant ce look s'approcher pour me demander de l'argent, je<br />

verrouillerais les portières. Je me suis écarté du miroir. L'entrée de la grotte était sur ma gauche. J'ai fait<br />

quelques pas vers la lumière du jour. <strong>La</strong> grotte donnait sur une prairie. D'un côté, un bosquet de cèdres,<br />

de l'autre un immense jardin fleuri. Quatre fontaines ornées de satyres en pierre projetaient leurs jets<br />

d'eau par les flûtes de Pan des statues, emplissant l'air d'un son cristallin. <strong>La</strong> prairie descendait en pente<br />

douce vers une plage de galets. Les vagues d'un lac s'éteignaient en clapotant sur la rive. Je savais que<br />

c'était un lac parce que... je le savais, c'est tout. De l'eau douce, pas de sel. L'eau scintillait au soleil et le<br />

ciel était limpide. L'endroit était paradisiaque, ce qui m'a immédiatement inquiété. Quand, comme moi, on<br />

donne dans la mythologie depuis quelques années, on sait que les paradis sont souvent des lieux où on<br />

risque de se faire tuer. <strong>La</strong> fille à la tresse caramel, celle qui disait s'appeler Calypso, était sur la plage et<br />

parlait avec quelqu'un. Je ne voyais pas très bien son interlocuteur à cause des reflets de lumière sur<br />

l'eau, mais ils avaient l'air de se disputer. J'ai essayé de me souvenir de ce que les vieux mythes disaient<br />

sur Calypso. J'avais déjà entendu son nom... mais j'avais oublié. Était-ce un monstre? Est-ce qu'elle<br />

capturait les héros pour les tuer ensuite ? Mais si elle était maléfique, pourquoi étais-je encore en vie ?<br />

Je me suis dirigé vers elle, à pas lents car mes jambes étaient encore cour<strong>bat</strong>ues. Quand l'herbe a cédé la<br />

place aux galets, j'ai baissé les yeux pour ne pas trébucher et, lorsque j'ai relevé la tête, la fille était<br />

seule. Elle portait une robe grecque blanche sans manches, avec un décolleté rond et profond bordé d'un<br />

liseré doré. Elle s'est passé la main sur les yeux, comme si elle venait de pleurer.<br />

- Tiens ! a-t-elle dit en s'efforçant de sourire, le dormeur se réveille enfin.<br />

- À qui parlais-tu ? ai-je dit d'une voix de grenouille qui sort du micro-ondes.<br />

- Oh, juste un messager. Comment te sens-tu ?

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