psychologie de l'identité _ soi et le groupe
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7 LE MIROIR DE L’AUTRE<br />
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.<br />
La première forme d’i<strong>de</strong>ntification d’autrui est cel<strong>le</strong> qui naît <strong>de</strong> l’impression<br />
immédiate que j’ai <strong>de</strong> lui en <strong>le</strong> voyant. De c<strong>et</strong>te impression, je r<strong>et</strong>ire une<br />
certaine image ; el<strong>le</strong> est produite par <strong>de</strong>s traits saillants que j’ai perçus chez<br />
lui <strong>et</strong> auxquels j’attache plus ou moins consciemment <strong>de</strong>s significations ; ces<br />
significations sont à la fois <strong>de</strong>scriptives ou catégorisantes (c’est un enfant ou<br />
un adulte, un homme ou une femme, p<strong>et</strong>it ou grand…) <strong>et</strong> évaluatives (je <strong>le</strong><br />
trouve beau ou laid, sympathique ou antipathique, original ou quelconque…).<br />
Autrui a une i<strong>de</strong>ntité pour moi quand je suis capab<strong>le</strong> <strong>de</strong> <strong>le</strong> reconnaître,<br />
<strong>de</strong> <strong>le</strong> distinguer clairement d’autres personnes ; il est alors c<strong>et</strong> individu<br />
que j’ai déjà rencontré <strong>et</strong> dont j’ai conservé une image <strong>et</strong> que je peux éventuel<strong>le</strong>ment<br />
nommer.<br />
Autrui se fait, lui aussi, une certaine image <strong>de</strong> moi. C<strong>et</strong>te image, je n’y ai<br />
pas accès directement ; autrui peut me la faire sentir indirectement à travers<br />
<strong>le</strong> comportement qu’il adopte à mon égard (ouvert ou réservé, amical ou<br />
distant, familier ou déférent…) <strong>et</strong> qui est motivé par c<strong>et</strong>te image ; il peut<br />
aussi, plus rarement, me la communiquer verba<strong>le</strong>ment, à condition qu’il se<br />
sente suffisamment en confiance avec moi. C<strong>et</strong>te image va se trouver<br />
confrontée à cel<strong>le</strong> que j’ai <strong>de</strong> moi-même dans la coïnci<strong>de</strong>nce ou <strong>le</strong> décalage.<br />
Quel<strong>le</strong> relation y a-t-il alors entre l’image que j’ai <strong>de</strong> moi <strong>et</strong> cel<strong>le</strong> que s’en<br />
fait autrui ? Quel<strong>le</strong> est la part qui me concerne <strong>et</strong> cel<strong>le</strong> qui lui revient dans la<br />
perception qu’il a <strong>de</strong> moi <strong>et</strong> que moi j’ai <strong>de</strong> lui ? Y a-t-il un rapport entre<br />
l’image que j’ai <strong>de</strong> moi <strong>et</strong> cel<strong>le</strong> que j’ai d’autrui ? L’expérience groupa<strong>le</strong>, en<br />
favorisant la métacommunication <strong>et</strong> donc la verbalisation <strong>de</strong>s images<br />
mutuel<strong>le</strong>s qu’ont <strong>le</strong>s participants <strong>le</strong>s uns <strong>de</strong>s autres, perm<strong>et</strong> d’abor<strong>de</strong>r ces<br />
questions <strong>et</strong> d’y apporter <strong>de</strong>s éléments <strong>de</strong> réponse.