Suite - Unesco
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2.3. EQUITE<br />
S’il n’y a pas de différence notable entre les filles et les garçons à tous les niveaux du système<br />
éducatif de Madagascar, il reste que l’accès et les résultats d’apprentissage ne sont pas encore<br />
équitables si l’on considère les couches pauvres de la population. Les 10 % les plus éduqués<br />
consomment 55 % des ressources publiques pour l’éducation. Si l’on classe les CISCO selon<br />
le taux d’achèvement dans les écoles primaires, on observe que 50 des 111 CISCO sont<br />
faibles ou très faibles, avec un taux d’achèvement de moins 45% comparé au taux de plus de<br />
60% des CISCO les plus performantes. Les CISCO aux faibles performances se trouvent dans<br />
les zones rurales, dans des régions de faible densité de population, ont un nombre plus limité<br />
d’écoles qui y sont aussi de petite taille, à effectif plus pléthorique, et un ratio<br />
élèves/enseignant plus élevé. Il est clair que l’accès inéquitable aux ressources affecte l’équité<br />
des résultats.<br />
2.4. FINANCEMENT<br />
L’enseignement primaire a reçu la plus grande partie des augmentations du financement<br />
public pour l’éducation pendant les 5 dernières années. Rapporté au PIB les dépenses<br />
courantes et totales sont passées respectivement d’une moyenne de 2% et 2,5% pour la<br />
période 1996-2000 à 2,4% et 3,4% pour la période récente 2003-2006. En 2006, le pays<br />
consacre plus de 28% de son budget (dépenses courantes hors dette) au fonctionnement de<br />
l’éducation. La part du primaire dans l’éducation est passée de 38% en 2002 à 59% en 2006.<br />
Cette évolution traduit certes la priorité accordée à l’enseignement primaire, mais elle<br />
s’explique aussi par l’intérêt quasi exclusif des ressources extérieures au financement de<br />
l’enseignement primaire au détriment des autres niveaux d’enseignement dont la part a<br />
sensiblement diminué durant les trois dernières années.<br />
En augmentant de financement de l’enseignement primaire, le gouvernement a maintenu le<br />
coût unitaire élève du primaire à 35 millions d’Ariary durant la période de l’expansion. Mais<br />
les coûts unitaires élèves du collège ont baissé de 10%, et de l’enseignement secondaire du<br />
second cycle de 50%. Le coût unitaire d’un étudiant de l’enseignement supérieur a fluctué<br />
d’une année à l’autre mais a augmenté de 14% en 2006.<br />
3. LES LECONS TIREES DE L’EXPERIENCE<br />
En traitant des questions d’efficience, de qualité et de financement, les stratégies du présent<br />
Plan EPT tireront parti d’importantes leçons de l’expérience des premières phases de la mise<br />
en en oeuvre des réformes.<br />
Construction de salles de classe. Comme on l’a signalé, les résultats des programmes de<br />
construction et de réhabilitation de salles de classe ont été décevants. Les coûts se sont<br />
également avérés élevés. Un rapport commandité par le MENRS fait état de l’existence de<br />
plusieurs approches utilisées mais qui n’ont pas été efficaces. Parmi elles, il y a<br />
essentiellement les grands projets de construction financés par les bailleurs et gérés<br />
directement par les unités de gestion de projet. Il faut y ajouter le projet par grand programme<br />
de construction industriellement préfabriquée à l’étranger qui n’a pas été efficace. De plus,<br />
les approches par « projet éducation » indépendant du MENRS ont mené à une grande<br />
diversité de normes et de modèles de construction, et à une variation considérable de résultats,<br />
de performances de mise en œuvre et de coûts. Les constructions réalisées selon une approche<br />
communautaire en utilisant des techniques locales se sont avérées de loin les plus coût<br />
efficaces.<br />
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