Suite - Unesco
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éalisations ont été faibles. Par ailleurs, parallèlement, des projets multisectoriels<br />
hors MENRS, comme le Fonds d’Investissement de Développement, ont participé<br />
à la construction de salles de classe.<br />
1.6.2 Le niveau global de qualification des enseignants est faible, surtout<br />
pour les enseignants FRAM et leur encadrement fait défaut<br />
59. Le recours aux enseignants non fonctionnaires a permis de réduire le ratio<br />
élèves/enseignant et les disparités mais il présente aussi des limites. En effet,<br />
malgré l’amélioration de la subvention allouée par l’État, les FRAM rencontrent<br />
des difficultés pour trouver le nombre suffisant de postulants répondant au profil<br />
défini par le MENRS et les fidéliser sur l’année scolaire ;<br />
60. Par ailleurs, la qualité des enseignants de l’EF1 n’est pas encore satisfaisante.<br />
D’une manière générale le profil académique défini par le MENRS est respecté<br />
(titulaire du BEPC comme niveau académique souhaité pour les enseignants<br />
contractuels et les ENF subventionnés). Cependant, il est préoccupant de constater<br />
que seuls 47,86 % des enseignants des écoles primaires publiques disposent d’un<br />
diplôme pédagogique, avec 56,14 % pour les enseignants fonctionnaires et<br />
contractuels et 6,1% pour les ENF.<br />
61. Conscient de cette situation, en particulier pour les ENF, le MENRS a organisé<br />
une formation courte de 12 jours sur la prise en main d’une classe pour initier les<br />
nouveaux ENF recrutés massivement au début de l’année scolaire 2005-2006<br />
(7500 ENF) ainsi que des formations ponctuelles s’adressant aux problèmes des<br />
classes multigrades ou des classes à effectif pléthoriques. Les ENF touchés par ces<br />
formations ont estimé que la formation leur a été utile mais non suffisante.<br />
Toutefois, cette initiative n’a pas été poursuivie.<br />
1.6.3 Le manque de maîtrise de la langue d’enseignement par les enseignants<br />
constitue un frein pour les apprentissages<br />
62. Les parents et enseignants voient dans l’acquisition du français un outil de<br />
promotion sociale qui permettrait à leurs enfants d’avoir accès à des fonctions<br />
nécessitant la connaissance de cette langue. Or, en ce qui concerne les enseignants,<br />
seuls, 1% d’entre eux sont capables d’enseigner le français (Test de Compétence<br />
en Français, 2006).<br />
63. Ainsi dans la plupart des cas, les élèves s’expriment en malagasy. Quant aux<br />
enseignants, ils utilisent cette langue pour expliquer avant la reformulation en<br />
français. En classe, le plus souvent, le français est parlé par les enseignants de<br />
façon approximative. Les élèves, eux, se contentent de produire des énoncés<br />
extrêmement courts dans cette langue. Il y a peu de productions vraiment<br />
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