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Suite - Unesco

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spontanées. Ils évitent les difficultés en français, en ayant recours aux termes<br />

malgaches lorsqu’ils les connaissent. L’école se révèle donc être pratiquement le<br />

seul milieu où les élèves entendent et parlent le français, surtout en zones rurales.<br />

64. Par ailleurs, les études menées sur les acquis des élèves du fondamental telles que<br />

PASEC (cf. section 1.3.10), indiquent :<br />

• Une faible maîtrise de la langue malagasy, inquiétante si on considère la<br />

nécessité reconnue d’une bonne maîtrise de la langue maternelle avant<br />

d’aborder une seconde langue.<br />

• Une faible maîtrise de la langue française et une forte baisse de scores entre<br />

1998 et 2004, qui amènent à réfléchir dans la mesure où elle freine l’accès<br />

aux autres apprentissages (la langue française étant la langue<br />

d’enseignement à partir de la 3ème année).<br />

• De faibles résultats en mathématiques, et une tendance à la baisse en 5 ème<br />

année entre 1998 et 2004<br />

• Les tests écrits sont nettement mieux réussis par les enfants du quartile<br />

provenant des milieux favorisés et dont les parents ont un niveau<br />

d’éducation plus élevé.<br />

• Les élèves qui ne parlent que le Malagasy à la maison ont des résultats<br />

faibles.<br />

65. L’absence de standards pour le développement du curriculum et la prépodérence<br />

des initiatives ad hoc en ce qui concerne la production de matériels didactiques<br />

limitent les impacts Certes, le faible niveau de maîtrise des langues des<br />

enseignants, le temps d’apprentissage effectif faible, la faiblesse des compétences<br />

des enseignants ainsi que l’absence d’une vision à long terme de leur carrière<br />

professionnelle peuvent expliquer la faiblesse des résultats au niveau des écoles ;<br />

mais la qualité et la gestion du programme scolaire sont des facteurs non<br />

négligeables pour expliquer la qualité de l’enseignement.<br />

66. En effet, les programmes scolaires trop standards, difficilement applicables au<br />

contexte et réalités régionales et l’éclatement des matières et des contenus sont<br />

dépassés au vu des expériences internationales étudiées. Cependant, aucun<br />

changement fondamental n’a été apporté aux principaux éléments du curriculum<br />

depuis l’indépendance du pays. Malgré les reformes successives, les mêmes<br />

disciplines ont été reprises, avec les mêmes contenus académiques dans le<br />

curriculum. Actuellement, avec l’introduction de l’approche par les compétences,<br />

le programme en vigueur n’a fait l’objet que d’une réécriture des programmes des<br />

années 1990. Or, ce programme est surchargé : il comprend 11 à 13 matières ;<br />

d’autre part, le curriculum de mathématiques semble non adapté par rapport à<br />

l’évolution des recherches en didactiques de la matière.<br />

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