Projet de recherche sur le paiement forfaitaire compensatoire : le ...

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Appendice B
confiance envers le gouvernement suivi d’un sentiment de pouvoir tourner la page et d’un soulagement
émotionnel. Les points ayant reçu les notes les plus basses étaient le soulagement physique et la diminution
des sentiments négatifs par rapport à leur incarcération.
Le deuxième point important illustré par l’étude est celui de l’opinion des Nisei indiquant une grande
variabilité du degré des conséquences positives des mesures réparatoires. Ainsi, les femmes et les répondants
plus âgés ont signalé un plus grand effet positif des mesures réparatoires. Les Nisei ayant un revenu plus
faible ont déclaré que les mesures réparatoires avaient un impact plus grand que les Nisei ayant un revenu
plus élevé. Finalement, les anciens internés qui ont exprimé une préférence marquée pour leurs homologues
américains d’origine japonaise, ainsi qu’une plus grande confiance en eux, ont également témoigné de plus
de conséquences positives découlant des mesures réparatoires.
Paiement forfaitaire et redevances relatifs aux ressources naturelles
L’examen de la documentation a permis de trouver quelques articles et études descriptives sur les impacts des
paiements forfaitaires et des redevances relatifs aux ressources naturelles sur les bénéficiaires autochtones
(en Australie et en Papouasie-Nouvelle-Guinée).
Kate George (2003) décrit l’impact du barrage de la rivière Harding (laquelle fournit en eau le développement
continu associé aux industries des ressources) sur les peuples yindjibarndi et ngarluma de la région de Pilbara
(Nord-Ouest de l’Australie). George écrit qu’il y a peu de capacités, sinon pas du tout, au sein des groupes
pour planifier la meilleure utilisation à long terme d’un paiement forfaitaire qui diminuera concrètement
leur marginalisation sociale et économique. À la place, des montants d’argent périodiques sont, la plupart
du temps, dépensés rapidement sans penser à l’avenir. L’auteure mentionne également que cette façon de
dépenser nourrit les stéréotypes négatifs au sujet des Autochtones, perçus par la majorité de la population
comme un peuple qui se bat pour survivre et qui améliore sa condition lorsqu’on lui en donne la possibilité.
À noter que les commentaires de George sont exprimés dans le contexte d’un éditorial et ne sont pas fondés
sur des résultats empiriques.
O’Faircheallaigh (1986) étudie l’impact économique de la mine d’uranium du projet Ranger (Nord de
l’Australie) sur les Autochtones dans les années 1979 à 1985. Le but principal de l’étude était de fournir
des renseignements détaillés sur l’utilisation des redevances versées aux propriétaires traditionnels par
l’entremise de l’association Gagudju (qui représente les intérêts des propriétaires). Dans le cas du projet
Ranger, les redevances ont été versées en argent à tous les membres adultes (les paiements destinés aux
enfants ont été versés dans un fonds en fiducie pour enfants, où ils demeureront jusqu’à ce que les enfants
aient 18 ans) par le biais de l’association, mais l’auteur précise que ces revenus par habitant étaient bien
inférieurs à la moyenne australienne. L’auteur conclut que les redevances ont permis aux membres de
l’association Gagudju d’augmenter un peu leurs revenus. Les effets négatifs potentiels des redevances (p.
ex., la désunion et la jalousie au sein des collectivités autochtones) ont été minimisés par les versements
monétaires identiques à tous les membres (y compris aux enfants). L’auteur ne mentionne pas comment les
membres ont dépensé les redevances qui leur ont été versées.
Dans une autre étude sur les effets des paiements versés conformément aux ententes Ranger et Nabarlek
(extraction minière de l’uranium dans le Nord de l’Australie), Kesteven (1983) offre un compte rendu des
utilisations des revenus provenant de l’exploitation minière :