Projet de recherche sur le paiement forfaitaire compensatoire : le ...

Conseils financiers et planification
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Chapitre 4
À plusieurs reprises, les participants ont témoigné d’un niveau de connaissances financières faible parmi les
Survivants. Pour ces collectivités autochtones recevant un afflux de liquidités sans précédent, disposer des
soutiens nécessaires pourrait faire la différence entre des résultats constructifs ou dévastateurs du paiement.
Les participants ont demandé que des représentants des banques participent à une réunion générale organisée
spécialement dans les collectivités pour conseiller les Survivants sur les options qu’ils ont. Largement présentée
comme une séance de sensibilisation aux risques éventuels et aux possibilités du paiement forfaitaire,
la réunion exposera simplement aux Survivants ce à quoi ils peuvent s’attendre. Sans avertissement sur le
sujet, il est facile d’imaginer le désarroi de nombreuses personnes âgées. Certains ont proposé de recourir
à des séances de discussions de groupe pour échanger et comparer les idées et les intentions des personnes
concernant l’argent, ajoutant qu’il serait bénéfique de réunir des gens de la même tranche d’âge, certains aînés
se sentant plus à l’aise en compagnie d’autres aînés. La réunion aide au moins les personnes âgées à regarder
« au-delà du symbole du dollar » pour voir que d’autres perspectives existent réellement. Les avocats peuvent
aussi jouer un rôle, certains participants ayant indiqué que leur conseiller juridique les a encouragés à prévoir
et à planifier.
Allant du général au particulier, les participants souhaitaient que des services de conseils financiers
personnels soient offerts aux bénéficiaires. Dans ces sessions individuelles, les conseillers permettraient aux
Survivants d’envisager des possibilités d’investissement, ainsi que de se renseigner sur les principes de base de
l’élaboration d’un budget à court et long termes, et ils collaboreraient avec eux. Un participant a déclaré que
les conseillers doivent aussi permettre aux bénéficiaires du PF de faire la différence entre ce qu’ils veulent et
ce dont ils ont besoin, de sorte qu’ils puissent peser le pour et le contre des diverses options. Ces séances de
conseils personnels devraient idéalement être organisées le plus tôt possible après la réception des chèques.
Les institutions financières autochtones sont apparues comme une ressource éventuelle pour ces sessions.
Il faut faire attention à ne pas influencer les Survivants car, en définitive, c’est à eux de prendre leur décision.
Un participant a prévenu [traduction] « qu’aucun rythme ne devrait être imposé sur la manière de
dépenser l’argent ». Certains s’attendaient à un rejet de cette initiative de la part de plusieurs Survivants très
récalcitrants, mais ils pensaient aussi que d’autres seraient heureux d’avoir une présentation de toutes les
possibilités qui s’offrent à eux.
Une personne espérait l’installation d’une banque dans la collectivité, supposant qu’elle respecterait davantage
les clients autochtones, sans faire de retenue systématique de leurs chèques par exemple. Mais l’engagement
des banques a été critiqué, sur la base qu’elles [traduction] « cherchent uniquement à faire de l’argent ».
D’autres ont indiqué que beaucoup de membres du gouvernement ont des connaissances en matière d’argent
et qu’ils devraient s’impliquer en publiant de l’information sur le sujet.
Ateliers financiers
L’organisation d’ateliers financiers spécialement conçus pour les Survivants est de loin la façon d’agir la plus
souvent recommandée par les participants. Ces ateliers peuvent consister en des sessions indépendantes ou
faire partie des réunions générales précédemment proposées. Comme indiqué plus haut, ces séances devraient
être organisées selon une répartition, entre autres, par âge ou par sexe. Concernant le contenu de ces ateliers
de gestion et de protection financières, les participants ont énoncé un large éventail d’éléments :