Projet de recherche sur le paiement forfaitaire compensatoire : le ...

Vers un cadre stratégique
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Chapitre 4
Ce chapitre vise à récapituler et à analyser les nombreux commentaires des participants au sondage et, par
conséquent, plusieurs idées et concepts importants sont examinés et discutés. L’objectif principal est de
proposer un cadre stratégique relatif aux paiements forfaitaires tenant compte de questions intersectorielles,
de principes, de buts ainsi que de recommandations et d’interventions stratégiques.
Questions intersectorielles
La classe sociale, l’âge, le sexe, la religion, l’emplacement géographique et la culture (tradition/modernité)
influent sur la manière dont est perçu le paiement forfaitaire (PF) dans les collectivités. Nombreux sont les
participants préoccupés par des questions telles que l’inégalité des relations de pouvoir dans les collectivités, les
conflits intergénérationnels, la discrimination à l’égard des femmes, l’accès limité aux services et la conciliation
des traditions avec les moyens modernes. De même, le traumatisme historique, les mauvais traitements
envers les personnes âgées, les ressources humaines et financières ainsi que la recherche se sont avérés être des
enjeux importants. Les participants considèrent que l’histoire a été cruelle et néfaste à l’égard des Survivants,
des familles et des collectivités. Les personnes âgées sont les plus touchées, les ressources sont limitées et
davantage de preuves sont nécessaires.
Les différences sociales
Les participants au sondage pensent qu’il existe des différences sociales au sein des collectivités, c’est-à-dire
les personnes en possession de ressources et les autres qui n’en ont pas. Pour reprendre les termes de l’un
d’entre eux, [traduction] « l’argent c’est le pouvoir, l’argent c’est la force. Le savoir c’est le pouvoir, le savoir
c’est la force ». Ils indiquent que les ressources, le pouvoir de décision et l’autorité, étant concentrés dans les
mains d’un petit nombre, les relations entre les dirigeants, les travailleurs, les sans-abri et les bénéficiaires
d’aide sociale sont devenues tendues et que la situation est gênante au moment de recevoir le PF. Les familles
et les personnes autonomes semblent aussi être mises à l’écart de ce type de difficultés rencontrées par la
collectivité.
De nombreux participants estiment qu’une répartition plus large du pouvoir et du contrôle de la collectivité
est nécessaire pour répondre aux besoins des Survivants qui perçoivent un PF : [traduction] « Les
travailleurs ou les dirigeants devraient aider leur population. Nous sommes tellement isolés, désolidarisés ».
Les monopoles classiques fondés sur l’autorité et le pouvoir doivent être ouverts à des visions plus englobantes
pour que la situation s’améliore réellement, affirment les membres de la collectivité.
[traduction] Les dirigeants et les chefs ont désormais leurs propres soucis et s’occupent
d’eux-mêmes, et la population craint de les affronter. Cette dernière, en attendant, ne se sent
pas assez bien et ne prend pas soin d’elle du point de vue matériel et physique.
Certains participants remarquent que les Autochtones ont tendance à être moins rémunérés que les non-
Autochtones pour un travail identique : [traduction] « Les Blancs touchent 500 $ la journée, alors que
nos employés en gagnent 300 ». Ils ajoutent qu’une telle inégalité se produit même lorsque le commanditaire
est Autochtone.