Projet de recherche sur le paiement forfaitaire compensatoire : le ...

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Chapitre 3
qui montre combien le contresens est facile à cet égard. De pareils malentendus témoignent de la nécessité
d’adopter un style rédactionnel et des concepts clairs et précis pour bien informer.
Les non-bénéficiaires ont également décelé un obstacle dans le fait que certaines personnes non autochtones
ne parlaient pas la langue des Autochtones ou que les Autochtones dont l’anglais (ou le français) était la
seconde langue avaient parfois du mal à communiquer dans l’une ou l’autre de ces langues. Peu importe
le cas, il est extrêmement difficile pour les parties de se communiquer des renseignements importants ou
confidentiels.
Enfin, les bénéficiaires estimaient que l’absence d’établissements bancaires ou financiers compliquait encore
davantage les mesures financières relatives aux PF dans les collectivités concernées.
Méfiance
Les expériences qu’ils ont vécues devant les tribunaux et ailleurs ont rendu de nombreux bénéficiaires
méfiants et prudents à l’égard du corps juridique. Certains ont déclaré que les avocats n’emploient pas
toujours des termes compréhensibles par le commun des mortels. D’autres ont accusé les cabinets juridiques
de dissuader leurs clients de changer d’avocat. En outre, les bénéficiaires ont souligné qu’il existait des
prédateurs financiers et des escrocs n’attendant que de profiter des Survivants et de la richesse toute nouvelle
procurée par les paiements forfaitaires.
D’après certains non-bénéficiaires, les personnes ayant subi des sévices dans un pensionnat ont perdu
tout respect non seulement pour l’Église, mais également pour toutes les formes d’autorité et, dans les cas
extrêmes, pour autrui. Certaines personnes ont, selon leurs dires, hésité à participer à des projets menés
par des étrangers, car elles se méfiaient « des Blancs ». Plusieurs non-bénéficiaires estimaient, pour cette
même raison, que l’exécution des programmes d’assistance devait être confiée à des intervenants proches
de la population. En revanche, d’autres non-bénéficiaires ont fait savoir que les étrangers étaient très bien
acceptés dans leur région. Dans des cas précis, un tel accueil était dû au fait que les habitants pensaient que
les étrangers faisaient preuve de plus de professionnalisme que les intervenants locaux. Enfin, plusieurs nonbénéficiaires
ont rejeté en bloc la procédure de PF, car ils savaient que certaines personnes avaient déformé
ce qui leur était arrivé au pensionnat ou purement menti sur leur séjour au pensionnat, dans le but d’obtenir
une somme plus importante.
Médias grand public
Certains non-bénéficiaires pensaient que les médias grand public avaient tendance à dramatiser les questions
relatives à l’indemnisation des anciens pensionnaires, en mettant l’accent sur les « milliards de dollars »
versés aux Survivants, au lieu d’offrir une vision objective des principes et des personnes impliquées.
Ressources autochtones et non autochtones
Les bénéficiaires et les non-bénéficiaires ont proposé les intervenants suivants pour aider les Survivants, leur
famille et leur collectivité, en prévision de la prochaine vague de PF.