Projet de recherche sur le paiement forfaitaire compensatoire : le ...

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Chapitre 4
Les collectivités devraient utiliser le degré d’implication du Survivant comme un moyen d’évaluation permanent
de leur travail. Dès et où que possible, les fournisseurs et les défenseurs doivent s’efforcer de rencontrer et de
travailler conjointement avec les Survivants. [traduction] « J’aimerais que ce groupe soit perçu comme un
groupe pour discuter de la manière d’économiser l’argent. Que voulons-nous réaliser au juste? ». En s’appuyant
sur une telle structure de coopération fondée sur les pairs, les Survivants peuvent agir avec plus de vigueur et de
solidarité, les rendant ainsi moins vulnérables aux éventuelles influences négatives des forces extérieures.
Principe stratégique 3 : La famille tient une place légitime
Selon un participant : [traduction] « Tout commence au sein du foyer, votre travail doit partir de là ».
Même si le droit de choisir doit être reconnu, il est néanmoins entendu que ces choix sont influencés, pour le
meilleur ou pour le pire, par les membres du cercle intime d’un Survivant. Comme l’a souligné l’un d’entre eux,
[traduction] « il n’existe pas de solution-panacée unique. Nous devons saisir la dynamique de l’individu et
de la famille comme un tout. Les solutions doivent répondre aux situations à ce niveau ».
Ainsi, dans l’idéal, les interventions devraient être adaptées aux membres de la famille immédiate d’un
bénéficiaire du PF et les y inclure. [traduction] « Des approches axées sur la famille sont essentielles. Il faut
résoudre autant que possible les problèmes dans le foyer. Cela permettra d’éviter les trafiquants de tout acabit.
Les membres de la famille peuvent aider les autres à faire meilleur usage de l’argent du PF ». Par exemple,
les invitations aux séances sur ce paiement, adressées aux Survivants, devraient aussi inclure les enfants, les
grands-parents et les proches qui sont en contact avec eux. Lors de ces sessions, il faut tenir compte des
[traduction] « ateliers sur la dynamique familiale et de la manière de travailler avec les membres de votre
famille qui touchent un paiement ».
Les familles doivent être encouragées de quelque manière que ce soit à parler du sujet chez eux. Finalement,
il semble que le dialogue famille à famille soit particulièrement efficace.
[traduction] J’ai parlé avec les membres de ma famille et je leur ai demandé de ne pas
dire à notre mère comment dépenser son argent. Elle a 87 ans et a besoin de dignité, et nous
devons la respecter et non la persécuter à nouveau comme l’ont fait les pensionnats et le
MAINC [ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien].
Les membres du cercle familial les plus dynamiques et énergiques seront plus susceptibles d’être chargés de
prendre soin de leurs proches. Dans les petites collectivités, les personnes répondant à cette description sont
généralement bien connues : [traduction] « Chaque membre de notre personnel est lié à quelqu’un ».
Gagner leur soutien et leur participation est essentiel.
[traduction] Plus le personnel est proche de la collectivité, mieux il travaillera. Il faut
encourager les réunions au niveau familial, cibler les personnes les plus à même de parler aux
autres, de dire les choses que seuls les membres d’une famille peuvent se dire entre eux.
Une interaction familiale complexe d’intérêts implique de devoir traiter non pas avec une génération, mais
avec au moins trois : les aînés, les adultes et les jeunes. Certains ont fait valoir que ce sont les enfants qui
subissent la majorité des conséquences négatives du PF, aggravées par l’effet cascade unique du traumatisme
intergénérationnel. Les jeunes ont évidemment des besoins différents et ils nécessitent une approche tout aussi