Projet de recherche sur le paiement forfaitaire compensatoire : le ...

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Chapitre 4
Un fort désaccord a été noté concernant l’engagement des banques, perçues comme un partenaire cynique
pour l’aide au PF : [traduction] « En 2000, nous avons pris contact avec des banques pour obtenir des
prêts pour les Survivants et des conseils d’investissement, mais… rien. À présent qu’il y a de l’argent, nous
sommes le centre de leur attention »
Dimension émotionnelle liée à l’argent
Le terme « conseil financier » est souvent revenu, et ces définitions et implications diverses sont pertinentes
pour le sujet. Comme indiqué précédemment, l’argent peut indirectement toucher des questions émotionnelles,
provoquant des angoisses, voire pire. Ainsi, les personnes chargées d’aider les Survivants au sujet de leurs
finances devraient être formées et préparées pour travailler avec ces préoccupations non pécuniaires :
[traduction] Le groupe doit embaucher un professionnel afin de faire de la planification
financière pour nous. Il ne doit pas être dépendant de drogues. Ce professionnel doit parler
une langue autochtone, être au courant des « flashbacks » (rappels d’images du passé) et
comprendre la fragilité des Survivants. Il doit savoir comment s’adresser aux alcooliques.
L’objectif, pour citer un participant, est de permettre aux bénéficiaires du paiement de s’assumer : [traduction]
« Je dois gérer l’argent et non me laisser diriger par lui ». Les dimensions émotionnelles et psychologiques de
l’argent, comme la question principale de certains Survivants concernant l’origine du paiement forfaitaire et
le fait de le mériter, doivent être intégrées dans tout atelier prévu. Il faut bien prendre en considération que
des Survivants accablés par un « sentiment de pauvreté » peuvent difficilement s’approprier cet argent et en
reconnaître la légitimité.
Abordés correctement en leur donnant les aides appropriées, certains pensaient que, si les Survivants étaient
responsables de leur argent, ils pourraient assumer activement leur propre vie en général. Ainsi, la gestion
de l’argent devient un catalyseur de croissance et de santé. L’argent source de crise opposé à l’argent source de
possibilités constitue deux points de départ différents, et certains estiment qu’en insistant sur ce dernier, les
collectivités verraient les Survivants comme des participants actifs responsables de leur propre guérison et
bien-être. En accord avec l’objectif final d’autonomie, cette approche incarne l’idéal d’autodétermination
économique :
[traduction] Nous ne pouvons pas simplement donner notre argent aux magasins, aux
compagnies aériennes, aux boutiques d’alcool, aux banques et aux casinos du Nord. Nous
sommes la génération qui dit « Je ne suis pas assez bien renseigné d’un point de vue financier ».
Nous sommes suffisamment intelligents pour avoir la patience d’accumuler notre argent.
Nous en avons assez du plaisir immédiat. Nous pouvons attendre. Nous pouvons établir
nos propres limites.
Las de tolérer l’emprise des autres sur leurs vies, certains aînés ont clairement revendiqué leur droit d’être
responsables de leur argent. En effet, certains Survivants ont déjà fait des investissements, souvent avec l’aide
et le soutien des membres de leur famille. Ces exemples doivent être reconnus et encouragés auprès de leurs
pairs.