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RRA N°13 2010 - Conseil Général de l'Hérault

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4) De la connaissance à la protection <strong>de</strong>s ressources halieutiques : ALOP – Requin renard<br />

En Méditerranée, <strong>de</strong>ux espèces d’Alopiidés peuvent être observées, le requin renard commun (Alopias<br />

vulpinus) et le requin renard à gros yeux (Alopias superciliosus), i<strong>de</strong>ntifié mais extrêmement rare. Ces <strong>de</strong>ux<br />

espèces sont capturées en Méditerranée <strong>de</strong> façon acci<strong>de</strong>ntelle par les pêcheries palangrières (industrielles,<br />

semi-industrielles et artisanales), par les pêcheries artisanales <strong>de</strong> filets maillants, par les pêcheries <strong>de</strong><br />

chalutiers pélagiques et par les pêcheries récréatives.<br />

En France, sur la côte méditerranéenne, les requins renards sont pris acci<strong>de</strong>ntellement principalement<br />

par les chalutiers pélagiques dans le Golfe du Lion débarquant dans quatre ports majeurs (Sète, Port la<br />

Nouvelle, Port <strong>de</strong> Bouc et Grau du Roi) et par les bateaux <strong>de</strong> pêche récréative (Saint Cyprien, ..)<br />

Le groupe régional <strong>de</strong> spécialistes <strong>de</strong>s requins <strong>de</strong> l’union internationale pour la conservation <strong>de</strong> la nature<br />

(IUCN) réuni en 2003, a considéré le requin renard commun dans la catégorie « vulnérable » alors que,<br />

faute <strong>de</strong> données disponibles, la secon<strong>de</strong> espèce (le requin renard à gros yeux) n’a pas pu être évaluée.<br />

Le statut pour ces <strong>de</strong>ux espèces a été confirmé plus récemment (Avis 2007 et 2008 <strong>de</strong> l’IUCN).<br />

Il <strong>de</strong>vient donc important <strong>de</strong> renforcer les travaux <strong>de</strong> recherche et <strong>de</strong> sélectivité sur ces espèces. D’une<br />

manière générale, l’amélioration <strong>de</strong> la conservation et <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong>s espèces <strong>de</strong> la famille <strong>de</strong>s<br />

Chondrichtyens (raies, poissons-scie, requins…) nécessite <strong>de</strong> renforcer l’état <strong>de</strong>s connaissances.<br />

Dans ce contexte, le projet d’action locale <strong>de</strong> protection (ALOP) mené en collaboration étroite entre la<br />

profession et les scientifiques (Ifremer, IRD) a plusieurs objectifs :<br />

- connaissance <strong>de</strong> l'espèce,<br />

- impacts <strong>de</strong>s activités <strong>de</strong> pêche,<br />

- estimation <strong>de</strong>s taux <strong>de</strong> survie après remise à l'eau <strong>de</strong>s individus pêchés,<br />

- préparation d'un gui<strong>de</strong> <strong>de</strong> bonnes conduites à l'attention <strong>de</strong>s professionnels,<br />

- réflexion sur la mise en œuvre d'un chalut sélectif.<br />

La profession est consciente <strong>de</strong> l’importance d’une collaboration avec la communauté scientifique afin<br />

d’assurer la réalisation et la mise en oeuvre <strong>de</strong>s objectifs et <strong>de</strong>s principes du co<strong>de</strong> <strong>de</strong> conduite pour<br />

une pêche responsable <strong>de</strong> la FAO. Celle-ci définit « <strong>de</strong>s principes et <strong>de</strong>s normes internationales <strong>de</strong><br />

comportement pour garantir <strong>de</strong>s pratiques responsables en vue d'assurer effectivement la conservation,<br />

la gestion et le développement <strong>de</strong>s ressources bio-aquatiques, dans le respect <strong>de</strong>s écosystèmes et <strong>de</strong> la<br />

biodiversité » (FAO, 1995).<br />

Dans un contexte où les prises accessoires <strong>de</strong> certaines pêcheries amènent à leur remise en cause<br />

lors d’actions <strong>de</strong> lobbying ou à l’occasion <strong>de</strong> décisions politiques, connaître l'espèce problématique et<br />

proposer <strong>de</strong>s solutions pour sa survie permettra <strong>de</strong> disposer <strong>de</strong> données fiables et <strong>de</strong> démontrer les<br />

capacités d’adaptation <strong>de</strong>s entreprises <strong>de</strong> pêche. Ces éléments s’avèrent stratégiques et primordiaux pour<br />

la pérennité <strong>de</strong>s pêcheries concernées. Le défaut <strong>de</strong> connaissance <strong>de</strong> l’impact réel <strong>de</strong> la pêche sur certaines<br />

espèces a conduit plusieurs interdictions <strong>de</strong> pêche à partir <strong>de</strong> ces problématiques <strong>de</strong> prises accessoires.<br />

L’implication d’Ifremer et <strong>de</strong> l’IRD aux côtés <strong>de</strong>s pêcheurs est également un facteur important à prendre en<br />

compte. Le renforcement <strong>de</strong> ce lien entre les professionnels et les scientifiques fait partie <strong>de</strong> la stratégie<br />

départementale en faveur <strong>de</strong> la filière pêche.<br />

Le coût global <strong>de</strong> ce programme est <strong>de</strong> 72 930 €.<br />

L’assemblée départementale est sollicitée pour apporter un soutien financier à cette action (ai<strong>de</strong><br />

départementale n° 102217).<br />

Il est proposé d’intervenir à hauteur <strong>de</strong> 24% sur un montant éligible <strong>de</strong> 40 490 € soit 9 717,60 €. Ce<br />

programme d’action bénéficie dans son plan <strong>de</strong> financement prévisionnel d’une contribution <strong>de</strong> l’Europe à<br />

travers le Fond européen pour la pêche (FEP) et <strong>de</strong> la Région Languedoc Roussillon:<br />

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