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Préface - IMO

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Résidus d’hydrocarbures lourds ayant coulé dans un écosystème bathyal<br />

− permettre le brûlage de la majeure partie du pétrole déversé en mer (le feu fut circonscrit<br />

par des projections d’eau) afin de contenir l’étalement du produit à la surface de l’eau et<br />

la pollution de la côte (illustration 4).<br />

Les opérations effectuées pendant la phase d’urgence concernaient :<br />

− le confinement du produit déversé à l’aide de barrages<br />

− la récupération du produit déversé à l’aide de racleuses à disques<br />

− la récupération du produit déversé sur le littoral<br />

− la protection, contre la marée noire, des ports et de la côte<br />

Aucun dispersant n’a été utilisé.<br />

Dans les deux semaines qui suivirent l’accident, les navires antipollution furent utilisés pendant<br />

8.000 heures, 11.000 tonnes d’émulsion furent récupérées en mer et presque 20.000 mètres de barrage<br />

furent employés.<br />

MESURES DE SECURITE<br />

Un plan fut élaboré afin de commencer les opérations le plus rapidement possible après la fin de<br />

la phase d’urgence (le 22 mai). Ce plan comportait les projets suivants (Persiani L., 1992) :<br />

− Des mesures visant à protéger la plus grande partie de l’épave. L’épave avait été<br />

inspectée et les hydrocarbures liquides s’en écoulant furent récupérés à l’aide de racleuses<br />

aspirantes (malgré les interventions effectuées à trois reprises jusqu’en 1995, le<br />

phénomène n’a jamais disparu). Les parties de l’épave qui faisaient obstruction à la<br />

navigation furent enlevées.<br />

− Des études du fond marin à proximité de l’épave « principale » à l’aide d’un sonar à<br />

balayage latéral, d’un profileur sous-marin et d’un véhicule télécommandé. Les résultats<br />

ont indiqué que le fond marin, pour les 1.000 à 1.200 mètres autour de l’épave, était<br />

infecté de dépôts de goudron de 10 cm d’épaisseur, recouvrant une superficie de 120.000<br />

m 2 .<br />

− Le contrôle de l’air, de l’eau de mer, des sédiments, des plages, des côtes rocheuses, de la<br />

faune et de la flore marines. Une base de données fut établie avec les données disponibles<br />

et avec celles obtenues dans le cadre du plan de contrôle et de surveillance.<br />

− Opérations de nettoyage en mer. Les résidus pétroliers ayant coulé par 10 mètres de<br />

profondeur furent localisés et enlevés. Cette opération s’avéra nécessaire car les dépôts<br />

auraient pu se remettre en suspension pour ensuite polluer le littoral. Etant donné<br />

qu’aucune expérience préalable n’existait pour assainir de si larges zones de fond marin,<br />

plusieurs techniques opératoires furent développées et testées afin de garantir le respect<br />

de la morphologie du fond marin, de la faune et de la flore sous-marines. La méthode la<br />

plus utilisée fut la récupération manuelle par des plongeurs, laquelle s’avéra la plus<br />

souple et la plus productive, car elle pouvait être appliquée à tous les types de fonds<br />

marins. La récupération manuelle, fut complétée par la récupération à l’aide d’une espèce<br />

de « crochet à palourdes » en acier spécialement adapté. Ces activités prirent fin en août<br />

1991, lorsque 200 m 3 de produit solidifié furent récupérées sur le fond marin.<br />

− Opérations de nettoyage du littoral. Les portions de côte concernées par la présence de<br />

résidus pétroliers étaient relativement discontinues. Le travail sur les plages était<br />

mécanique, la couche polluée de pétrole étant enlevée avec des machines et, dans les<br />

zones légèrement polluées, les résidus furent récupérés manuellement (boules de goudron,<br />

cailloux maculés, etc.). Le long du littoral rocheux, des brise-lames et des quais, l’action<br />

fut à la fois mécanique et physique, avec des nettoyeuses d’eau de mer à température<br />

ambiante. Grâce à ce système, le pétrole brut fut enlevé à l’aide de jets d’eau à haute<br />

pression après protection des zones de travail par des barrages flottants appropriés. 91 km<br />

de plages, 5,7 km de côte rocheuse et 7,3 km de brise-lames et de quais furent nettoyés.<br />

L’assainissement concernait également 370 navires à l’ancre dans les ports d’Arenzano<br />

et de Varazze. Les opérations commencèrent le 25 mai et se terminèrent à la mi-juillet<br />

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