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Préface - IMO

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Combustion de nappes de pétrole in situ<br />

pétrole originel, la suie contenait une concentration similaire de HPA à masse moléculaire plus<br />

importante et une concentration moindre de HPA à masse moléculaire moindre. Cela pourrait être<br />

problématique, étant donné que les HPA à masse moléculaire plus importante sont généralement plus<br />

toxiques, mais ce n’est pas le cas du fait que la concentration générale de HPA dans la suie et les<br />

résidus est bien inférieure à celle du pétrole originel. Cela indique que les HPA se consument à la<br />

même vitesse que les autres composés du pétrole et n’augmentent pas avec la combustion. Les HPA<br />

ne constituent donc pas un danger sérieux pour la santé lors de la détermination de l’impact de la<br />

combustion de pétrole brut.<br />

Une seconde préoccupation réside dans les produits gazeux de la fumée : dioxyde de carbone,<br />

monoxyde de carbone, dioxyde d’azote, dioxyde de soufre et composés organiques volatils (COV).<br />

Ces substances ont été étudiées lors de nombreuses combustions expérimentales et analysées de<br />

diverses manières. Parmi les centaines de composés identifiés, aucun ne présentait une menace<br />

sérieuse pour la santé humaine ou l’environnement. Des études démontrent que la production de<br />

dioxyde de soufre est directement proportionnelle à la teneur en soufre du pétrole, qui va de 0,1 % à 5<br />

% du poids du pétrole. Des analyses spécifiques visant à dépister les composés hautement toxiques<br />

(dioxine et dibenzofuranes) ont été menées. Ces composés ont été détectés à des niveaux<br />

basiques lors de nombreux tests de combustion et indiquent qu’ils ne sont pas produits lors de<br />

la combustion de pétroles bruts ou de gasoils (Fingas 1998). Lors de la combustion de pétrole<br />

brut, les COV s’évaporent et sont détruits lors du processus de combustion. Le monitorage de la<br />

fumée produite lors des combustions expérimentales montre que le benzène, le toluène, le xylène et<br />

d’autres COV ont été détectés en concentrations très basses, dans la partie sous le vent de celle-ci. Il<br />

convient de noter que les COV sont mesurés à des concentrations bien plus élevées sur une nappe de<br />

pétrole qui s’évapore mais qui ne brûle pas. Des recherches ont également permis de détecter de très<br />

faibles concentrations de carbonyles, d’aldéhydes et de cétones, mais ces substances ne présentent pas<br />

de danger pour la santé, même à proximité du feu.<br />

En résumé, toutes les mesures de composés et de paramètres lors de nombreuses combustions<br />

expérimentales sont inférieures aux niveaux de préoccupation pour la santé à 150 mètres du site de<br />

combustion et d’infimes quantités ont encore été détectées au-delà de 500 mètres. Les émissions<br />

transportées par l’air ne présentent pas une menace sérieuse pour la santé et l’environnement, tout<br />

particulièrement à des distances de quelques kilomètres du site de combustion.<br />

Résidus<br />

Les résidus d’une combustion in situ flottent ou présentent une flottabilité neutre. Lors de<br />

certaines combustions expérimentales, il a été observé que des résidus ont coulé. La raison n’en est<br />

pas claire, mais l’on pense qu’il s’agit du résultat d’une combustion incomplète. Les résidus se<br />

composent principalement de composés de pétrole à masse moléculaire importante avec une<br />

proportion moindre de ceux à masse moléculaire plus légère ou plus volatile. Le gros des résidus de<br />

combustion se compose de pétrole non brûlé et de suie. Les "grains de goudron" qui en résultent<br />

présentent une solubilité limitée dans l’eau ou les lipides et ne contiennent aucun composé<br />

effectivement toxique détectable. Le résidu de combustion est chaud et peut se combiner à un<br />

sédiment présent dans l’eau et couler. Il est donc recommandé de récupérer le résidu, qui peut devenir<br />

plus dense que l’eau de mer, avant qu’il ne coule.<br />

Des mesures prises lors de combustions expérimentales montrent que la température de l’eau<br />

n’augmente pas de façon significative, même en bassins de test peu profonds. L’eau se trouvant en<br />

dessous de la combustion a été analysée et aucun composé préoccupant n’a été détecté. Des tests de<br />

toxicité de l’eau n’ont démontré aucun effet contraire.<br />

Modélisation du panache de fumée<br />

Lorsqu’il faut décider ou non d’utiliser le brûlage comme outil de lutte contre une marée noire, il<br />

est important de pouvoir anticiper la trajectoire du panache de fumée et sa dispersion.<br />

Le Minerals Management Service (MMS) américain a fondé le National Institute of Standards<br />

and Technology (NIST) afin de développer une modélisation numérique ALOFT (A Large Outdoor<br />

Fire plume Trajectory) visant à prévoir la concentration sous le vent de la fumée et d’autres produits<br />

de combustion. La modélisation ALOFT est largement reconnue comme étant un outil de calcul et de<br />

présentation des trajectoires des panaches issus du brûlage in situ d’une nappe de pétrole. La<br />

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