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Préface - IMO

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Troisième Forum R&D La lutte en mer contre les pollutions par hydrocarbures lourds et visqueux – Session III<br />

l’une des pires tempêtes que la France ait connu, une flotte de navires de lutte a pu récupérer 1 100<br />

tonnes de pétrole émulsionné, soit environ 3 % du volume déversé, au cours des deux semaines<br />

précédant les premières arrivées de pétrole sur les côtes de Bretagne. Le temps joua également un rôle<br />

important dans la marée noire du NAKHODKA (1997), au large des côtes septentrionales du Japon.<br />

Les efforts de récupération furent continuellement interrompus par les tempêtes hivernales. Sur<br />

plusieurs semaines d’efforts, plus de 1 200 tonnes de pétrole émulsionné furent récupérées à l’aide de<br />

grues installées sur des barges et de pelleteuses mécaniques avec une flotte de navires très variés,<br />

allant du navire de guerre au bateau de pêche. Cela représente environ 10 % des 6 200 tonnes<br />

déversées (teneur en eau de 50 %).<br />

RESUME ET CONCLUSIONS<br />

Il est évident qu’il y a un certain nombre d’arguments pour et contre les considérables efforts de<br />

récupération en mer des hydrocarbures lourds par rapport aux hydrocarbures légers :<br />

1. En raison de la grande persistance des hydrocarburees lourds, il est souhaitable de faire davantage<br />

d’efforts de récupération pour les pétroles lourds que pour les pétroles légers.<br />

2. Comme les hydrocarbures lourds s’étalent moins rapidement (surtout s’il fait froid et que les<br />

points d’écoulement sont élevés), les chances de trouver des quantités à racler lors des opérations<br />

de confinement et de récupération sont plus grandes avec des hydrocarbures lourds qu’avec des<br />

hydrocarbures légers. Avec un fort vent ou une mer houleuse qui fragmente le pétrole ou des eaux<br />

chaudes qui permettent aux hydrocarbures lourds de s’étaler comme un liquide, cet avantage<br />

disparaît.<br />

3. En raison de la densité des hydrocarbures lourds, les nappes flotteront sous la surface de l’eau et<br />

seront peut-être difficiles à détecter, surtout si la mer est houleuse. Néanmoins, les hydrocarbures<br />

lourds flotteront généralement suffisamment haut pour être raclés ou pris par la pelleteuse<br />

mécanique.<br />

4. En raison de la haute viscosité et du pouvoir adhésif des hydrocarbures lourds, la récupération est<br />

plus lente et plus sujette à des difficultés techniques que les hydrocarbures légers. La même chose<br />

s’applique au stockage temporaire et au transbordement de navire à navire.<br />

5. Comme ils contiennent moins de composants volatils et qu’ils s’étalent moins, les hydrocarbures<br />

lourds peuvent être récupérés sur une période plus longue. La faible quantité de composants<br />

volatils est également synonyme d’opérations plus sûres (moins de risques d’explosion ou<br />

d’incendie) et permet l’utilisation de navires de lutte trouvés au pied levé et ne répondant peutêtre<br />

pas aux normes les plus strictes en matière de protection contre les explosions.<br />

Ces arguments devraient clarifier le fait qu’il n’y a pas de réponse simple permettant de justifier<br />

ou de rejeter la récupération en mer. En effet, il y a de forts arguments dans les deux cas. Le degré de<br />

réussite sera inévitablement fonction des conditions environnementales prévalant durant les<br />

opérations de récupération (il s’agit principalement de l’état de la mer, de la vitesse du vent et des<br />

températures ambiantes). En d’autres termes, les meilleures chances de réussite se présentent par<br />

temps froid et calme.<br />

En termes d’équipement, les planificateurs des contingences devraient acquérir des racleuses, des<br />

pompes, des citernes de stockage et de l’équipement de support pouvant être utilisé avec les<br />

hydrocarbures et les conditions les plus variés. Ils devraient, en particulier, se concentrer sur les<br />

systèmes de raclage qui traitent correctement les hydrocarbures lourds ou les résidus altérés (le sort<br />

inévitable des hydrocarbures légers et les pétroles bruts). Cependant, comme les budgets<br />

d’équipement et l’espace de stockage à bord des navires seront toujours limités, il est avantageux<br />

d’éviter toute dépendance vis-à-vis d’appareils trop spécialisés. En fait, nous savons d’expérience que<br />

la stratégie la plus efficace implique souvent l’utilisation d’approches à basse technologie. D’autres<br />

développements sur les systèmes de récupération pouvant traiter une variété d’hydrocarbures seraient<br />

toutefois de bons domaines de recherche.<br />

En parallèle, il serait intéressant de développer les équipements à utiliser sur des navires d’appoint<br />

(voir, par exemple, Mensonides, Schut et Kramer, 1995). D’autres domaines où cela vaudrait la peine<br />

de faire de la recherche et du développement sont l’amélioration des systèmes de pompage des<br />

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