Préface - IMO

Troisième Forum R&D La lutte en mer contre les pollutions par hydrocarbures lourds et visqueux – Session III
Le test réalisé avec le Bunker C a montré que la racleuse était capable de traiter des pétroles dans
cette gamme de viscosités. Les tests effectués avec le bitume ont mis à jour certaines limites de ce
système, avec des réductions drastiques des vitesses de flux mesurées pour tous les tests. Lorsque la
bague d’eau a été introduite initialement, la pression du système a augmenté. Même si cette légère
augmentation était prévue, le système n'a pas présenté de réduction de pression prononcée lors de sa
stabilisation. En réalité, la pression du système a semblé redevenir équivalente à ce qu'elle était avant
enclenchement de l'injection d'eau. Il a été noté que le branchement de l'injection d'eau n'avait pas
d’impact conséquent sur la vitesse de flux du bitume pur. Les flux d'écoulement ont semblé à nouveau
présenter un flux "paresseux" avec éjection de paquets de bitume combinés à des rejets d'eau.
Le test des GT 185 et GT 260 a démontré que ces systèmes étaient capables de pomper
immédiatement du Bunker C. Les deux systèmes ont cependant eu des problèmes pour atteindre des
vitesses de flux raisonnables lorsque le bitume était introduit dans les boucles test respectives. Les
vitesses de flux obtenues avec la GT185 se sont révélées extrêmement faibles, avec un maximum de
0,4 L/s pour une pression d'utilisation de 66 psig (viscosité du bitume : 200.000cP). Cette valeur s'est
légèrement améliorée, après activation de la bague d'injection d'eau, pour atteindre un flux du bitume
de 0,6 L/s à une pression mesurée de 36 psig. Les vitesses de flux obtenues dans le système GT260 se
sont aussi révélées faibles avec un maximum de 0,25 L/s à une pression de fonctionnement de 47 psig
(viscosité du bitume : 900.000cP). L'activation de la bague annulaire d'injection n'a pas entraîné
d'amélioration sensible; les observations du flux d’écoulement ont amené à conclure que la bague
annulaire d'eau ne s’est pas formée. Les quantités limitées de bitume ont empêché la réalisation de
nouveaux tests afin d'explorer des paramètres de fonctionnement supplémentaires.
Partant des résultats obtenus à partir de cette série de tests, nous pouvons affirmer que la bague
annulaire d'injection d'eau a eu une incidence sur les résultats du Bunker C. Les résultats obtenus pour
le pompage du bitume n'ont par contre pas été concluants. La vitesse relativement faible générée dans
les boucles de test n'a peut-être pas été suffisante pour obtenir le développement complet de la bague
annulaire. La réalisation de tests additionnels, à l'aide de pompes pouvant atteindre des vitesses de
flux supérieures, est recommandée afin de déterminer si le flux minimal requis pour assurer la
formation de la bague annulaire peut être atteint avec le bitume.
Des domaines d'étude complémentaires ont aussi été identifiés suite à cette série de tests. Il s'agit,
entre autres :
− du développement d’appareils d'injection d'eau qui pourraient se fixer directement à
l'évacuation en tête de la racleuse. Un tel appareil permettrait de réduire les pertes de pression
du système lors du pompage de bitume pur depuis la tête de la racleuse jusqu’à la bague
d'injection d'eau habituellement distante.
− de l’étude d’éventuelles alternatives à l'eau pour le pompage en climat froid (conditions sous
le point de gel). L'eau gelant dans la tuyauterie limiterait le fonctionnement de la bague
d'injection.
−
de la recherche d'autres méthodes pour modifier la viscosité du bitume récupéré afin de
permettre le pompage (ré-émulsion) à l'aide de racleuses de stock.
Ces tests ont démontré que la bague d'eau influait réellement sur le fuel de soute lourd. Il convient
cependant d'effectuer des recherches supplémentaires afin de permettre le pompage de bitume
récupéré.
PHASE 3 DE L’ESSAI (PREVUE DEBUT 2002)
Une série de tests supplémentaires sont prévus pour le début de l'année 2002 afin de fournir des
données quant aux performances d’une tête de racleuse et d’une évacuation modifiées en vue de
permettre l'injection de vapeur. Ces modifications devraient contribuer à minimiser la résistance
interne à l'écoulement rencontrée lors de tests précédents, tout en fournissant au système un chauffage
partiel qui aurait un impact positif sur la viscosité du pétrole pompé.
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