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Préface - IMO

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Orimulsion ® évolution écologique, effets et récupération<br />

vers la côte. Dans ces conditions, la majeure partie du bitume devrait demeurer dans la colonne d’eau<br />

et se disperser avec les courants et les marées.<br />

Si aucune mesure de contrôle n’est appliquée, l’Orimulsion ® déversée dans l’eau de mer se<br />

mélange facilement partout dans la colonne d’eau. Ce comportement est affecté par la concentration<br />

du combustible et de la salinité de l’eau ambiante. Lorsque la salinité est plus importante, les<br />

particules de bitume ont tendance à remonter mais, dans un environnement dynamique avec des<br />

vagues et des courants, les particules de bitume se mélangent continuellement dans la colonne d’eau<br />

de mer, empêchant ainsi la formation d’un film de bitume en surface. Des expériences en laboratoire<br />

ont montré la formation de champs de bitume (bitume agglutiné) lorsque de l’Orimulsion ® est<br />

introduite dans un système dynamique d’eau de mer (Battelle, 1998).<br />

L’Orimulsion ® déversée dans l’eau de mer peut être représentée comme une distribution de<br />

particules de bitume en mouvement tant à cause de la turbulence de la diffusion que du mouvement<br />

engendré par la flottabilité, où la vitesse de remontée (ou de descente) peut être étalonnée par le<br />

principe de Stokes. Les particules de bitume dans la colonne d’eau de mer sont principalement<br />

dispersées par les courants sous la surface et les marées. Les agents tensioactifs se trouvant dans<br />

l’Orimulsion ® sont conçus pour être stables dans l’eau douce qu’elle contient. Ces agents tensioactifs<br />

deviendront instables en fonction du temps et de la concentration dans l’eau de mer, perdant ainsi<br />

leurs propriétés d’émulsion.<br />

L’illustration 2 montre les processus physique et chimique impliqués dans la détermination de<br />

l’évolution écologique de l’Orimulsion ® en mer. Lorsque les particules de bitume sont remuées dans<br />

la colonne d’eau, elles se heurtent et peuvent s’agglutiner.. Plus les particules agglutinées deviennent<br />

grandes, plus elles ont tendance à remonter à la surface comme une masse de bitume. Le taux de<br />

bitume agglutiné est proportionnel à la salinité, la quantité de combustible dilué, la température de<br />

l’eau et le degré d’agitation de l’eau ambiante (Battelle, 1998). Tout bitume agglutiné qui apparaît à la<br />

surface sera principalement influencé par le vent, à l’instar des nappes de pétrole.<br />

La biodégradation des composants hydrocarbonés de pétroles lourds tels que le bitume est<br />

habituellement très lente, devenant quantitativement significative au terme de quelques mois à<br />

plusieurs années. La biodégradation naturelle et la photodégradation d’hydrocarbones dérivés du<br />

pétrole ne jouent pas nécessairement un rôle important sur base de la masse totale après un<br />

déversement, mais c’est probablement un processus d’évolution important sur de plus longues<br />

périodes de temps. La sédimentation (soit par dépôt direct du bitume dégradé ou par adhésion<br />

indirecte des particules de bitume à des particules en suspension dans la colonne d’eau, qui peuvent<br />

finalement se déposer) peut être en fin de compte un parcours d’évolution des particules de bitume qui<br />

restent dans la colonne d’eau après un déversement. Les effets de bitumes atteignant les sédiments ou<br />

se fixant dans des zones de faible énergie ont été évalués au moyen d’études de toxicité du sédiment<br />

utilisant des amphipodes benthiques (J.C. Johnson, Golder Associates Inc. et K. Doe, Environment<br />

Canada, données 2001 non publiées) et d’expositions de pétoncles de mer profonde dans la colonne<br />

d’eau (Amsworthy et al 1990) ; ces études montrent que le bitume ne semble pas être intensément<br />

toxique pour ces espèces sensibles dans des concentrations environnementales plausibles<br />

subséquentes à un déversement. Ceci est étayé par les tests analytiques menés concurremment avec<br />

les études de toxicité du sédiment, lesquels indiquent que le bitume est un hydrocarbure très dégradé<br />

et que les composants les plus toxiques d’hydrocarbures lourds (PAH et BTEX) sont présents en très<br />

faible concentration dans le bitume utilisé dans l’Orimulsion (Z. Wang, Environment Canada,<br />

données 2001 non publiées).<br />

Deux études majeures en laboratoire sur le comportement de l’Orimulsion ® en eau douce et en<br />

eau de mer ont été effectuées (Environment Canada, 2000 et Battelle, 1998). Les expériences<br />

d’Environment Canada ont mesuré le comportement de l’Orimulsion ® déversée en eau douce, en eau<br />

saumâtre (20 ppt) et en eau salée (33 ppt) par des essais à divers niveaux énergétiques. Le<br />

comportement de l’Orimulsion ® en eau douce et en eau de mer fut examiné dans un bassin de test<br />

d’échelle moyenne par Battelle (1998) afin de simuler les conditions de dispersion dans l’eau à ciel<br />

ouvert. Lors de ces expériences, les changements des propriétés et de la composition chimique de<br />

l’Orimulsion ® ainsi que les changements de la concentration d’importants composants chimiques<br />

pétrogéniques et agents tensioactifs dans la colonne d’eau ont été suivis dans le temps afin de<br />

documenter le comportement et la dégradation du produit. Les essais furent effectués à deux taux de<br />

salinité (0 et 32 ppt) et à une température de 13 o C. De l’Orimulsion ® fraîche a été versée dans environ<br />

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