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Préface - IMO

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La détection à distance par satellite de déversements d’hydrocarbures à forte densité<br />

sont pas en mesure de pénétrer la surface de l’eau pour la détection de pétrole immergé, bien qu’il y<br />

ait eu des expériences utilisant un fluorocapteur à laser pour la détection de bitume dispersé sous la<br />

surface de l’eau (NRC, 1999). Toutefois, même si le pétrole flotte, sa signature superficielle sera<br />

typiquement moins marquée que celle d’un pétrole plus léger. La viscosité et la densité plus élevées<br />

du pétrole retarderont l’étalement de la nappe. Les systèmes radar fonctionnent par enregistrement de<br />

l’aplanissement des vagues capillaires près de la nappe et une nappe plus petite forme une cible plus<br />

petite à détecter. Ceci peut être compensé par une nappe plus épaisse, plus cohérente, qui peut résulter<br />

de pétrole plus lourd, laquelle peut encore amortir les vagues par mer plus agitée. Certains pétroles<br />

lourds peuvent s’émulsionner, ce qui peut réduire la différence d’émission par rapport à l’eau. En<br />

général, les déversements de pétrole lourd se transforment rapidement en plaques de goudron qui sont<br />

sujettes à être submergées par les vagues. Cela réduit leur détection autant visuelle que par ultraviolet.<br />

La détection à distance de pétroles lourds peut donc être problématique, quel que soit le choix du<br />

spectre.<br />

Les déversements de pétroles lourds ont évidemment beaucoup de caractéristiques identiques à<br />

d’autres déversements de pétrole. Certaines de ces caractéristiques rendent la détection par satellite<br />

difficile. Le pétrole déversé a tendance à s’aligner en rangées étroites sous le vent, à cause du courant<br />

de Langmuir et d’autres phénomènes océanographiques (Lehr et Simecek-Beatty, 2000). Alors que<br />

ces rangées formées sous le vent peuvent atteindre des longueurs de plusieurs kilomètres, elles ont<br />

généralement une largeur de 10 mètres ou moins. Ce qui est quasiment la limite de résolution spatiale<br />

de beaucoup de systèmes de satellites.<br />

Beaucoup de déversements se produisent ou peuvent être causés par temps inclément. Une mer<br />

agitée peut souvent limiter la détection à distance de déversements de pétrole. Ceci est<br />

particulièrement vrai pour les systèmes radar. Si la mer commence à avoir des grands creux de vague,<br />

ce qui peut survenir lorsque le vent dépasse les 10 à 12 nœuds, l’effet d’amortissement capillaire est<br />

dépassé. Toutefois et comme mentionné antérieurement, la nappe plus épaisse d’un déversement de<br />

pétrole lourd pourra mieux amortir une mer très houleuse que les minces couches provenant, par<br />

exemple, d’un déversement de fuel-oil. Inversement, des conditions très calmes peuvent réduire la<br />

signature à un bruit dont le taux est en dessous des niveaux acceptables. Si la mer est fort houleuse, la<br />

nappe en surface sera rompue et submergée, rendant la détection du pétrole à distance impossible.<br />

Alors que les détecteurs dans la gamme visuelle sont moins sensibles aux conditions de la surface de<br />

la mer, ils sont plus sensibles aux conditions atmosphériques. Un ciel couvert et l’obscurité peuvent,<br />

de toute évidence, rendre de tels détecteurs inefficaces.<br />

Un quatrième défi pour la détection par satellite de pétrole est le nombre de renseignements<br />

erronés que de tels systèmes ont généré par le passé. Quasiment toutes les propriétés spectrales d’une<br />

nappe de pétrole peuvent être imitées par un phénomène non pétrolifère. Les nappes de pétrole<br />

amortissent les vagues capillaires, mais ceci est également le cas pour d’autres phénomènes naturels.<br />

Des retours d’image erronés du SAR, qui peuvent représenter jusqu’à 80% de l’image, sont le résultat<br />

d’autres caractéristiques marines qui affectent le lissage de la surface de la mer de la même manière<br />

que le pétrole déversé. Par exemple, les côtes où l’interaction du vent avec la topographie crée des<br />

zones calmes et des zones au large où les vents se combinent pour créer une zone calme. Par<br />

conséquent, l’interprétation des images devient un facteur majeur pour en extraire les renseignements<br />

utiles à la lutte contre les déversements de pétrole.<br />

La différence de température apparente causée par l’émission différant entre le pétrole et l’eau<br />

peut être confondue avec des caractéristiques océanographiques causant de réelles différences de<br />

température. Des bancs flottants non pétrolifères tels que du varech ou du plancton sont bien connus<br />

pour causer de faux rapports de nappes de pétrole lors d’observations visuelles.<br />

Différentes corrections techniques ont été proposées pour surmonter ce problème. Brown et<br />

Fingas (2001) suggèrent que des capacités polarimétriques améliorées peuvent réduire les<br />

informations erronées de SAR. Espedal et Wahl (1999) ont développé une procédure utilisant<br />

l’historique du vent sur une nappe observée, des modèles existants de comportement de nappes et des<br />

images SAR séparées dans le temps afin de faire la distinction entre les nappes naturelles et celles<br />

causées par du pétrole. Il reste à voir si l’une de ces techniques réduit les interprétations erronées.<br />

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