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Préface - IMO

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Récupération de pétrole reposant sur le fond de la Mer de Marmara<br />

tendance attendue de diminution des efforts à fournir au fur et à mesure que le travail se concentrait<br />

sur les dépôts enterrés et plus fragmentés. Un total de 1 488 tonnes de déchets a été récupéré sur les<br />

fonds marins avec une teneur en pétrole de 25 %, ce qui est considérablement plus élevé que les 14 %<br />

obtenus lors du nettoyage du littoral. En fonction des analyses du pouvoir calorifique de chaque lot de<br />

déchets contaminés, la quantité correspondante de pétrole pur était de 368 tonnes, soit 23 % du<br />

volume déversé (Tableau 2). La vitesse de récupération des déchets contaminés (511 kg/jour-homme)<br />

soutenait admirablement la comparaison avec les opérations de nettoyage du littoral (447 kg/jourhomme<br />

– Tableau 1). Et, tandis que la vitesse de récupération du pétrole pur était de 59 kg par jour<br />

pour les ouvriers qui ont nettoyé le littoral, les plongeurs ont récupéré 107 kg/jour-homme. Il s’agit<br />

d’un bon résultat, surtout au vu des conditions de travail plus ardues sous l’eau. Cela reflète<br />

également le fait que le pétrole reposant sur le fond était concentré en dépôts plus épais et était<br />

souvent plus accessible que sur le littoral.<br />

DISCUSSION ET CONCLUSION<br />

Alors que les éléments du nettoyage des côtes sont parfaitement connus, il n’en va pas du tout de<br />

même pour la récupération de pétrole sombré. Des cas isolés de pétrole reposant sur le fond ont été<br />

décrits par Moller (1992) et le comportement du pétrole dans de tels cas a été étudié par Michel et al.<br />

(1995), Kaperick (1997) a réalisé une compilation bibliographique annotée sur les hydrocarbures<br />

coulants. Les problèmes posés par le pétrole reposant sur le fond ont été abordés dans un nombre très<br />

limité d’incidents de par le monde et pratiquement toujours de façon expérimentale. Les Garde-côtes<br />

suédois ont testé des systèmes de pompage sous-marin lors de deux incidents et des tentatives<br />

similaires ont eu lieu aux Etats-Unis (Ploen, 1995). Une étude du Conseil National de Recherche<br />

Américain résume l’expérience limitée disponible (National Research Council, 1999). Les meilleures<br />

études portant sur la récupération de pétrole reposant sur le fond ont été rassemblées par Cabioc’h<br />

(ibid.).<br />

La méthode de mesure du pouvoir calorifique s’est avérée utile pour évaluer les performances des<br />

mesures de lutte contre la pollution entreprises suite au naufrage du VOLGONEFT 248. A l’époque de la<br />

rédaction du présent article, les opérations entraient dans leur phase finale et environ 70 %<br />

(1 095 tonnes) du pétrole déversé avaient été récupérés. Le reste s’est probablement dissous en mer ou<br />

enterré et fragmenté et ne peut pas être récupéré.<br />

Les circonstances de cet incident ont fourni l’opportunité de mieux comprendre les problèmes<br />

inhabituels posés par le pétrole qui a sombré. Les données détaillées et relativement précises sur les<br />

pouvoirs calorifiques des déchets contaminés récupérés ont permis de comparer les coûts et les<br />

avantages des différentes facettes des mesures de nettoyage.<br />

L’illustration 4 présente les valeurs relatives, en pourcentages, des principaux facteurs.<br />

Les principaux points ressortant de l’analyse coûts-avantages peuvent être résumés comme suit:<br />

− La majeure partie des déchets contaminés et de pétrole pur a été récupérée pendant les<br />

opérations de nettoyage du littoral.<br />

− En termes de récupération de pétrole pur, la phase 2 a donné moins de retour sur les efforts<br />

consentis, bien que l’objectif à ce stade était un nettoyage final et non l’enlèvement grossier<br />

du pétrole.<br />

− Le taux individuel de récupération de pétrole pur le plus élevé (kg/jour-homme) fut celui des<br />

plongeurs.<br />

− Les coûts de récupération du pétrole qui a sombré furent sensiblement plus élevés que les<br />

coûts combinés des opérations de nettoyage du littoral (phases 1 et 2).<br />

− Les coûts de destruction des déchets contaminés récupérés durant les opérations de nettoyage<br />

du littoral furent trois fois plus importants que ceux inhérents au pétrole récupéré sur le fond<br />

marin.<br />

−<br />

Les coûts généraux de récupération du pétrole plus la destruction sur terre/sous-marine furent<br />

grosso modo les mêmes.<br />

En conclusion, le fait de mesurer le pouvoir calorifique des déchets contaminés a ouvert la voie à<br />

l’utilisation de la formule “pas de résultat – pas de payement” pour s’attaquer au problème du pétrole<br />

qui a sombré. Le principal objectif a été atteint, à savoir maximiser la quantité de pétrole récupérée et<br />

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