Préface - IMO

Troisième Forum R&D La lutte en mer contre les pollutions par hydrocarbures lourds et visqueux – Session III
Test pratique 1
Il a eu lieu en février 1999 au Marine Technology Institute Co. Ltd., dans la préfecture de Saga.
Deux types d’échantillons ont été utilisés. Tous deux avaient une largeur d’un mètre et une longueur
de 12 mètres. Leur épaisseur était de 20 mm pour l’un et de 40 mm pour l’autre (illustration 6). Les
échantillons ont été récupérés après confinement et absorption en réservoir d’eau avec du Bunker C
(40L) et de la mousse (40L) (illustration 7). La mousse est le produit de l’émulsion d’un pétrole
visqueux et d’eau (c’est cette émulsion qui fut récupérée en grande quantité après le naufrage du
Nakhodka en 1997 15) . Le tableau 2 indique que le 1-04A et le 1-02A étaient si grands qu’il a fallu 5-6
personnes pour les manipuler. Le plus difficile fut de soulever les échantillons hors de l’eau, en raison
de la grande quantité de pétrole et d’eau qui avait été absorbée.
Il n’y a pas eu de problème pour contenir et absorber le pétrole sur des eaux calmes. Pour ces
échantillons, il fut possible de récupérer environ 50-70% du pétrole flottant sur l’eau. Seuls 20-30%
du SBS d’un mètre de large fut utilisé pour l’absorption. Le reste fut conservé sec, parce que nous
avons conclu que l’efficacité de l’opération serait réduite si de grandes quantités d’écorce étaient
utilisées.
Test pratique 2
Il a eu lieu en juillet 1999 au Marine Technology Institute Co. Ltd., dans la préfecture de Saga.
En fonction des résultats du test précédent, celui-ci soulignait l’amélioration opérationnelle par le
biais de la forme, telle que la réduction.
La largeur du S5 (10m de long, 10mm d’épaisseur) a été ramenée de 1 m à 50mm. Cela a permis
d’accroître l’opérabilité et de réduire le nombre de personnes nécessaires pour le soulever hors de
l’eau à une seule. Pour ce qui est de l’absorption, il fut possible de confiner, absorber et récupérer le
Bunker A (1.0L) sans le moindre problème (illustration 8). Cependant, un grand taux de remplissage
n’était pas possible en raison de la structure du S5 arrivant rapidement à saturation. Il fut observé,
tout particulièrement dans le test avec de l’eau courante (0.1 m/s) que la fonction de confinement du
pétrole n’était pas réalisée et que le pétrole se diffusait par l’arrière parce que l’échantillon était
saturé. De même, lorsque des forces extérieures comme le vent et les vagues furent ajoutées, le pétrole
s’enlevait facilement ou passait sous la structure. Par conséquent, cet échantillon ne peut être utilisé
de façon très réaliste aux endroits où du pétrole doit réellement être récupéré. Nous pensons que son
usage se limite aux eaux calmes sur lesquelles il y a un fin film de pétrole à la surface.
Pour ce qui est du S10, il n’y a pas eu de problème pour le confinement du Bunker C (2.0L). Au
moment des tests avec le C5, il était question d’un sens raisonnable de la sécurité, mais il apparaît
cependant qu’avec des influences extérieures, il est sensiblement moins efficace que le S10. Pour les
deux échantillons, il fut observé que lorsque le point de saturation était atteint, la zone saturée
s’enfonçait légèrement dans l’eau.
Dans une tentative de remédier au problème rencontré lors du 1er test (forme plate et petite zone
de contact de la matière absorbante), un test supplémentaire a été effectué en utilisant un barrage
circulaire en forme de colonne (150-mm de diamètre, 12-m de longueur). Afin de réduire le poids du
modèle, deux types ont été testés : un B15P peu profond et un B15 cylindrique. Afin de préserver la
forme cylindrique du B15P, des tronçons de tubes en papier (φ150 mm x 150 mm) ont été fixés à
l’intérieur, sur un tiers du barrage, à 300 mm d’intervalle.
Les deux types expérimentés ont pu contenir le Bunker C (2.0L) sans problème (illustration 9).
Lorsque nous avons examiné le B15P après utilisation, il était clair que la zone avec les tubes en
papier avait moins absorbé que les autres zones. Il est concevable que l’aspiration vers le haut de l’air
et de l’eau a bouché les tubes et empêché l’absorption de pétrole. Généralement, le pétrole pénétrait
depuis l’extérieur jusqu’à la moitié de l’épaisseur du compartiment.
Pour ce qui est de la flottabilité dans le cas du B15P, lorsque l’échantillon fut plongé dans le
réservoir pour la première fois, 70% de la section contenant les tubes en papier et 50% des autres
sections étaient au-dessus de la surface de l’eau. Après 24H de présence en eaux calmes, environ 50%
de la section avec les tubes en papier et 30% des autres sections étaient au-dessus du niveau de l’eau.
Après avoir effectué un remorquage dans des conditions difficiles, toutes les sections, à l’exception de
15 Kunihisa Sao. 2000. Marine Environment. Techno Marine (Bulletin of the Society of Naval Architects of
Japan) No.849. pp.40-60
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