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Préface - IMO

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Troisième Forum R&D La lutte en mer contre les pollutions par hydrocarbures lourds et visqueux – Session IV<br />

conditions simulées d’un déversement de pétrole et d’un brûlage intentionnel. Les plantes furent<br />

positionnées sur 4 élévations différentes (-10 cm, -2 cm, 0 cm et +10 cm) par rapport au niveau d’eau.<br />

Quarante plantes ont été pourvues de thermocouples afin de contrôler les températures du sol pendant<br />

les combustions de 5 et 20 minutes. Les données relatives à la température du sol indiquent que 10<br />

centimètres d’eau au-dessus du niveau du sol sont suffisants pour éviter que la température du sol<br />

atteigne 60°C, température entraînant des dommages permanents à la plupart des plantes. Une couche<br />

d’eau de 2 cm sembla fournir une protection thermique suffisante pour limiter les pics de température<br />

à la surface du sol à environ 70°C. Ce n’est que lorsque le niveau du sol concorde ou est au-dessus de<br />

celui de l’eau que la température du sol dépassait fortement les 60°C et que les données relatives aux<br />

plantes indiquaient l’apparition de dommages permanents. Les plantes se trouvant à 10 cm au-dessus<br />

du niveau de l’eau ont subi des dommages permanents. Toutes les données relatives au flux de chaleur<br />

confirment que ces combustions étaient suffisantes pour simuler le flux de chaleur et les températures<br />

de brûlages à grande échelle (Bryner et al 2000).<br />

En août 2000, une série de 11 brûlages de pétrole brut et de gasoil fut effectuée dans un bassin de<br />

6 mètres de diamètre afin d’examiner l’impact d’un brûlage intentionnel dans un environnement<br />

marécageux. Ces brûlages étaient similaires à ceux effectués en 1999, mais des espèces végétales<br />

additionnelles ont été utilisées. Les données relatives au rétablissement et à la repousse ont confirmé<br />

qu’une couche de 2 cm d’eau fournissait une protection suffisante pour éviter tout dommage<br />

permanent aux plantes ou aux racines (Bryner et al 2001).<br />

CONCLUSIONS<br />

Le brûlage in situ est un outil potentiellement valable pour atténuer les effets d’une marée noire<br />

de taille moyenne à très grande. Cet outil peut être utilisé en combinaison à la récupération mécanique<br />

et aux dispersants chimiques. Correctement utilisé, il peut contribuer grandement au bon déroulement<br />

de la stratégie globale de lutte. Il présente des avantages par rapport aux autres moyens de<br />

récupération en termes d’efficacité, d’élimination, de destruction et de coût. Le contrecoup réside<br />

dans le fait que 10 à 15 % du pétrole sont transformés en particules de fumée relâchées dans l’air et<br />

qui se dissipent sur une grande étendue. Les effets de la fumée (polluant temporaire) doivent être mis<br />

en balance avec les résultats d’autres méthodes qui ne sont peut-être pas aussi efficaces ou les effets<br />

du pétrole si aucune action n’est entreprise. Cependant, il convient de garder à l’esprit que<br />

l’évaporation du pétrole en elle-même est source de préoccupation en termes de qualité de l’air. Le<br />

brûlage in situ est un outil valable dans le cadre des moyens de lutte contre les marées noires et<br />

s’avère être une alternative importante lorsque d’autres options de nettoyage se sont avérées<br />

inefficaces ou présentent une menace plus grande pour l’environnement. Le brûlage peut être la seule<br />

alternative possible lorsque les sites de déversement sont éloignés ou que leur accès est difficile à<br />

cause du terrain, du climat ou d’autres facteurs et devrait être pris en considération lorsque le pétrole<br />

doit être enlevé rapidement pour éviter qu’il ne se disperse et n’endommage l’environnement.<br />

BIOGRAPHIE<br />

Monsieur Mullin est Gestionnaire de Programme des Recherches de Lutte contre les Marées<br />

Noires au sein du U.S Department of the Interior, Minerals Management Service, Engineering and<br />

Research Branch. Il a la responsabilité de l’analyse des opérations de lutte contre les marées noires<br />

sur le plateau continental. Il conseille la mise en œuvre de mesures et des techniques appropriées et<br />

gère les recherches contractuelles concernant les mesures de lutte contre les marées noires. Monsieur<br />

Mullin représente le MMS auprès de plusieurs comités nationaux et internationaux en charge de la<br />

recherche des moyens de lutte contre les marées noires. Monsieur Mullin a reçu un A.S. et un BS en<br />

Technologie Océanographique du Florida Institute of Technology (1971/1973).<br />

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