circulant en colonnes. L’état <strong>de</strong> saturation contient <strong><strong>de</strong>s</strong> véhicules arrêtés <strong>et</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> véhicules redémarrant. Dansl’état <strong>de</strong> transition, enfin, les conditions <strong>de</strong> circulation oscillent entre l’état flui<strong>de</strong> <strong>et</strong> l’état saturé.Figure 15 - Diagramme concentration k - vitesse v selon Wu [23]Chaque état est décrit à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> paramètres microscopiques, comme l’écart inter-véhiculaire moyen encolonnes, directement mesurables. Les courbes débit-vitesse macroscopiques résultantes peuvent donc êtrecomparées aux prévisions du modèle pour vali<strong>de</strong>r celui-ci (Figure 11 - Analyse <strong>de</strong> la corrélation entredéplacements tous motifs <strong>et</strong> domicile-travail). Comme les Modules Sétra ne perm<strong>et</strong>tent que l’utilisation d’uneformulation BPR <strong><strong>de</strong>s</strong> courbes débit-vitesse, celle obtenue à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te métho<strong>de</strong> n’est pas utilisable en l’état :la métho<strong>de</strong> perm<strong>et</strong> en revanche <strong>de</strong> déterminer γ type_veh <strong>et</strong> la capacité en faisant un usage beaucoup plusapprofondi <strong><strong>de</strong>s</strong> données avec une utilisation <strong><strong>de</strong>s</strong> recueils individuels.• A31 – Courbes débit-vitesse, Analyse <strong>de</strong> la station Kanfen [35] . Les <strong>de</strong>ux métho<strong><strong>de</strong>s</strong> précé<strong>de</strong>mment évoquéesont été appliquées sur les données <strong>de</strong> la station SIREDO Kanfen sur A31. C<strong>et</strong>te section autoroutière connaît<strong><strong>de</strong>s</strong> congestions récurrentes liées aux <strong>trafic</strong>s <strong>de</strong> pointe du matin <strong>et</strong> du soir orientés respectivement vers <strong>et</strong><strong>de</strong>puis le Luxembourg. Le graphique ci-<strong><strong>de</strong>s</strong>sous illustre l’adéquation <strong><strong>de</strong>s</strong> résultats du modèle <strong>de</strong> Wu [23] avecles débit-vitesse 6 min relevés sur la voie <strong>de</strong> droite.Figure 16 - Courbe débit-vitesse obtenue sur A31 - voie <strong>de</strong> droite, limitation <strong>de</strong> vitesse à 110 km/h <strong>et</strong> interdiction <strong>de</strong> dépasser PL [35]Si les données pour effectuer le calibrage ne sont pas disponibles, le modélisateur pourra s’appuyer sur leséléments suivants comme référence pour la recherche <strong>de</strong> valeurs à dire d’expert <strong><strong>de</strong>s</strong> paramètres :• calage du modèle <strong>de</strong> <strong>trafic</strong> VP lillois à l'ai<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> relations « temps <strong>de</strong> parcours - débits » calibrées sur le réseau<strong>de</strong> l'Île-<strong>de</strong>-France : tests <strong>de</strong> sensibilité [36]. Dans c<strong>et</strong>te étu<strong>de</strong>, la DDE du Nord a souhaité tirer parti <strong>de</strong> la86 <strong>Calage</strong> <strong>et</strong> <strong>validation</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> modèles <strong>de</strong> <strong>trafic</strong> - Techniques appliquées à l'affectation routière interurbaine
production <strong><strong>de</strong>s</strong> premiers résultats <strong>de</strong> calibrage <strong><strong>de</strong>s</strong> courbes débit-vitesse en Île-<strong>de</strong>-France pour les intégrercomme un <strong><strong>de</strong>s</strong> éléments <strong>de</strong> l’actualisation du modèle lillois. Les courbes connaissant <strong>de</strong> profon<strong><strong>de</strong>s</strong>modifications, différents scénarios sont testés, afin <strong>de</strong> détecter la combinaison <strong>de</strong> paramètres perm<strong>et</strong>tantd’aboutir au calage le plus satisfaisant du modèle. Les scénarios intègrent :– différentes valeurs <strong>de</strong> la capacité par voie autoroutière : 1 800, 2 000 ou 2 200 uvp/h ;– l’intégration <strong><strong>de</strong>s</strong> valeurs <strong><strong>de</strong>s</strong> paramètres obtenus lors du calage <strong><strong>de</strong>s</strong> courbes Davis sur les donnéesdisponibles en Île-<strong>de</strong>-France : non intégration, valeurs obtenues pour le réseau dénivelé <strong>et</strong> pour tous lestypes <strong>de</strong> voies ;– la modification <strong>de</strong> ces courbes au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> la capacité en utilisant <strong><strong>de</strong>s</strong> puissances 8 ou 16 ;– différentes valeurs <strong>de</strong> vitesse à vi<strong>de</strong> selon le type <strong>de</strong> réseau.En comparant les résultats d’affectation sur différents points du réseau dénivelé, l’étu<strong>de</strong> perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> définir lescénario le plus pertinent <strong>et</strong> conclue que les « nouvelles courbes apportent une amélioration <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> lasimulation ».• réserve <strong>de</strong> capacité d'un itinéraire, Métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> calcul [22]. Ce document a été établi en vue <strong>de</strong> facilitercertains types d’étu<strong><strong>de</strong>s</strong> d’exploitation <strong>de</strong> la route. Ce calcul entre en œuvre lorsqu’on s’interroge sur lapossibilité <strong>de</strong> détourner tout ou partie du <strong>trafic</strong> d’un itinéraire principal vers un itinéraire alternatif. Il s’agit <strong><strong>de</strong>s</strong>’assurer que les itinéraires alternatifs disposent d’une réserve <strong>de</strong> capacité suffisante. La notion <strong>de</strong> réserve <strong>de</strong>capacité qui y est employée est tout à fait utilisable dans le cadre <strong>de</strong> l’affectation <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>trafic</strong>s : "la capacitépratique <strong>de</strong> l’itinéraire, encore appelée débit <strong>de</strong> saturation, est la quantité maximale <strong>de</strong> <strong>trafic</strong> que peutsupporter l’itinéraire sans dégradation excessive <strong><strong>de</strong>s</strong> conditions <strong>de</strong> circulation". L’intérêt principal dudocument est d’évoquer d’une part la notion <strong>de</strong> point dur, reliée principalement au fonctionnement <strong><strong>de</strong>s</strong>carrefours ou au passage <strong>de</strong> barrières <strong>de</strong> péage, d’autre part d’évoquer l’importance <strong>de</strong> la répartition du <strong>trafic</strong>horaire par sens pour les routes bidirectionnelles. Ainsi, les recommandations principales concernent :– les carrefours à feux. Le débit d’une entrée doit être transformé en débit équivalent en tenant compte <strong>de</strong> lagêne plus ou moins prononcée pour certains types <strong>de</strong> mouvements (type tourne-à-gauche). Les coefficients<strong>de</strong> conversion sont fournis dans le document. La capacité d’une entrée est quant à elle donnée par :VeC = N × × Qs , avec N le nombre <strong>de</strong> voies, Ve la durée <strong>de</strong> vert par cycle pour l’entréeCyconsidérée, Cy la durée du cycle <strong>et</strong> Qs le débit <strong>de</strong> saturation (compris entre 1 500 uvp/h en interurbain <strong>et</strong>1 800 uvp/h en milieu urbain <strong>de</strong>nse) ;– les giratoires. La capacité est fonction du débit gênant, lui-même calculé en fonction du débit sortant, dudébit tournant, <strong>de</strong> la largeur <strong>de</strong> séparation <strong>de</strong> l’îlot <strong>et</strong> <strong>de</strong> la largeur <strong>de</strong> l’anneau. Elle fait également intervenirla largeur <strong>de</strong> l’entrée. La formule est la suivante : C = ( 1330 − 0,7Qg) × ( 1+0,1[ Ent − 3,5]) , avec Qg ledébit gênant <strong>et</strong> Ent la largeur <strong>de</strong> l’entrée en mètres ;– les pertes <strong>de</strong> priorité, les tourne-à-gauche ;– les barrières <strong>de</strong> péage, en fonction du type <strong>de</strong> paiement (péage ouvert ou fermé, paiement en espèces, parcarte, télépéage).• tableau <strong>de</strong> détermination <strong><strong>de</strong>s</strong> capacités <strong><strong>de</strong>s</strong> voies selon l'intersection ci-après. L’analyse du fonctionnement <strong><strong>de</strong>s</strong>carrefours peut s’avérer importante pour les modèles interurbains. Le tableau suivant propose <strong>de</strong> corriger enpremière approximation la capacité <strong><strong>de</strong>s</strong> entrées <strong><strong>de</strong>s</strong> carrefours, en l’absence d’informations ou <strong>de</strong> recueilsterrain. La capacité <strong>de</strong> base est <strong>de</strong> 1 800 uvp/h pour 100 % <strong>de</strong> feu vert, même si <strong><strong>de</strong>s</strong> comptages récents <strong>de</strong>2009 révèlent que la capacité <strong>de</strong> base est plutôt <strong>de</strong> 2 000 uvp/h aujourd'hui sur les VRU. Les estimationscorrespon<strong>de</strong>nt à un carrefour à 4 branches simples (sauf autoroutes <strong>et</strong> VRU). Pour un carrefour à feux, on tientcompte <strong><strong>de</strong>s</strong> temps morts <strong>et</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> piétons via une base <strong>de</strong> capacité <strong>de</strong> 1 500 uvp/h. On considère un giratoirecomme carrefour à feux.Chapitre 4 – Phase I : donner <strong><strong>de</strong>s</strong> bases soli<strong><strong>de</strong>s</strong> au modèle 87