Les saints, successeurs des dieux - Centrostudirpinia.It

LES SAINTS SUCCHSSHURS t)[:S [XEUX f)3
même
compromettre
le sort des défunts. Aussi voit-on des fannHes
cliinoises se convertir, s.mf l'un des enfants que !e père
réserve dans
l'espoir
de
perpétuer par son moyen
la
rcHgion des
mânes et de
conjurer
leur courroux (t) ».
Ces Chinois convertis rappcttcnt singulièrement, l'état d'âme
de notre Clovis encore païen. Après la mort de son premier
né et pendant la maladie de Clodomir, encore au berceau. il
se plaignait ainsi a la reine Clotilde « Si cet enfant avait été
consacré au nom de mes dieux, il vivrait, mais comme il a
été baptisé
au nom du tien, il mourra comme son frrre. ))
Clovis sur le point de consentir au baptême par
faiblesse pour une femme, voyait
amour et par
s'élever contre lui ceux
qu'il allait priver des hommages funèbres, toute la légion
des ancêtres.
Comme nous l'avons vu, l'Eglise fut plus
habile au
du Débonnaire et de Lothaire qu'a l'époque des querelles
monastiques.
Rien ne prouve d'ailleurs qu'elle ne saura
reprendre ces traditions abandonnées.
temps
§V. Conclusion. Il faut cependant conclure. Le
culte des saints naquit
dévotions
païennes
premier s'est tout
des martyrs
pas
au confluent de ces deux courants de
culte des morts et culte des héros. Le
particulièrement prolongé dans le culte
de Rome et d'Occident, le second dans celur
des saints héros de la Grèce et de l'Orient. C'est dans les
reflets de ces eaux païennes que
furent aperçus les modèles
des formes diverses ultérieurement revêtues par le culte des
saints.
(1) F. NIC018t1, llistoire ~les crorances, superstitions, mxurs, usages et coutumes,
Paris, sd., gd in 8°, I!,
la Faculté de Lyon, écrivait,
'6t.
hier
M. Maurice Courant, chargé de cours à
encore, à ce sujet « Les chrétiens devant
détruire les tablettes de leurs anc8tres, se mettaient hors do la société chinoise.
Cette décision dogmatique
fit plus que la persécution pour arrêter la propagation
du christianisme. La mome question s'est posée au su' siècle, aul. loission.
naires protestants, et n'a pu recevoir d'eul. une solution unique. Je n'ai pas à
examiner la valer théologiqtte de l'interdiction des rites chinois je veux tou,tefois
noter q"e des i~ereonnes compétentes ne croient pas la sentence irréformable
(?) et que la in&me di0icu)té se présentant ailleurs au nx* siècle, on a
délibérément évité de provoquer une décision, en maintenant le caractère civil
aux rites suspects, Demain, :10 avril igo6, p. 3.