Les saints, successeurs des dieux - Centrostudirpinia.It

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chements qui déterminent tel masque de sagesse à s'appliquer
à la figure bouffonne de quelque dieu champêtre peut nous
surprendre, mais le culte des forces naturelles est foncière-
ment identique et il n'importe guère au sentiment religieux
que
qu'il
le dieu du ciel s'appelle Xcus, Jupiter, Thor ou Taranis,
ait
pour
attribut le carreau, le marteau ou la roue.
La rencontre du christianisme avec le paganisme devait
produire un semblable
souvent
déjà maquillés
phénomène
et nombre de ces dieux
et affreusement déngurés furent chris-
tianisés, coiffés d'une auréole d'or et placés
pour y jouir des gloires
L'étude de ce phénomène
et des triomphes du nouvel
est
précisément l'objet
au ciel chrétien
olympe ( t ).
de ce livre.
Le culte des martyrs (2), agrandi bientôt par le culte des
saints, devait entraîner le christianisme à recevoir dans ses
temples
des
images et des statues, i la façon des cultes an-
tiques et dans l'esprit des populations ignorantes, l'imagi-
nat'on encore
emplie de la vision des dieux anciens, des con-
fusions étaient inévitables. Elle se produisirent en effet,
nombreuses, grossières, et parfois révoltantes le clergé lutta
contre ce mouvement ou l'appuya, selon les circonstances.
L'ignorance, l'intérêt et même la
politique apostolique con-
tribuèrent, tour à tour, à aggraver l'oeuvre de la dévotion
rustique. On vit
Jupiter
ou Thor transformé en saint Pierre,
(1) « On rencontre encore aujoord'hui mbwe en pleine pais dca .ituations
qui expliquent la po**ibi)ité de semblables confusion* '< Les Musulmans ttbt-
MM se font un devoir de brûler des cierges à saint NicotM. Les chrétien* mirditet
oonsultent avec respect les derviches. Les femmes de Kho~roTa en Chaldée
font des offrandes à Notre Dame pour avoir des enhntt. A Pondichéry les
trois communions, Hindous, Musulmans et Chrétien* se font un devoir et un
mérite d'observer leurs